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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 15:19


Carmen Nordelo Tejero, la douloureuse mère du Héros de la République de Cuba, Gerardo Hernández Nordelo, injustement condamné à deux prisons à vie plus quinze ans d’incarcération, est décédée hier.

Le plus insolite, c’est que, voilà à peine douze jours, la justice yankee a libéré Santiago Álvarez Fernández-Magriñá, condamné pour détention de plus de mille cinq cent armes de guerre, grenades à main et autres moyens destinés aux plans terroristes contre notre peuple.

Il s’agissait du second lot d’arme saisi à l’agent de la CIA qui a consacré, au service de l’administration étasunienne, une bonne partie de sa vie au terrorisme contre Cuba.

Il vaudrait la peine que les conseillers de Barack Obama, qui diffusent tant ses discours à la télévision, réclament pour  lui montrer une copie de la vidéo de la Table ronde télévisée de CubaVisión qui a abordé la question de la peine ridicule infligée à Santiago Álvarez pour la détention de ces quinze cents armes et pour le lot antérieur d’environ trois cents : à peine quatre ans de privation de liberté dans une prison de sécurité minima, le pire étant la réduction de peine dont il a bénéficié après avoir révélé au parquet étasunien l’existence d’un autre lot d’armes encore plus grand ! Cet individu avait par ailleurs dépêché un groupe qui s’est infiltré à Cuba et auquel il avait confié la mission, entre autres, de placer une charge d’explosifs dans le cabaret Tropicana, toujours bourré de spectateurs. Nous possédons des preuves documentaires irréfutables de ces instructions.

Un autre terroriste d’origine cubaine, Roberto Ferro, allié de la mafia terroriste de Posada Carriles et de Santiago Álvarez, avait été arrêté en juillet 1991 en possession de trois cents armes à feu, détonateurs et explosifs plastic, et condamné à deux ans de prison. En avril 2006, il a de nouveau été arrêté en possession de 1 751 armes et grenades, camouflées chez lui. Il a été condamné à cinq ans de prison.

On ne dira jamais assez le cynisme de la politique étasunienne qui inscrit Cuba sur sa liste des pays terroristes, lui applique exclusivement une loi assassine, dite d’Ajustement cubain, et lui impose un blocus économique qui interdit de nous vendre des équipements médicaux et des médicaments.

Hier, la Table ronde télévisée, tout en énumérant les crimes de Santiago Álvarez, a montré des programmes de télévision de Miami au cours desquels un agent patenté des États-Unis, Antonio Veciana, racontait les plans qu’il avait tramés pour assassiner à l’arme à feu et aux explosifs des dirigeants cubains, dont Camilo Cienfuegos et el Che, qui étaient à mes côtés à un meeting réunissant des centaines de milliers de personnes devant l’ancien Palais présidentiel, ou pour m’assassiner à l’occasion d’une conférence de presse que je donnais au Chili pendant ma visite au président Salvador Allende. En fin de compte, comme l’avoue ce mercenaire, les assassins au service de la CIA prirent peur dans les deux cas au moment d’agir. Et il ne s’agit là que de deux des si nombreux plans d’assassinats du gouvernement étasunien.

On peut se souvenir de ces méfaits en conservant son sang froid, à moins que, comme c’est le cas, le récit ne coïncide avec la nouvelle du décès, au terme d’une longue maladie, d’une maman aussi honnête et courageuse que Carmen Nordelo Tejera, dont le fils a été injustement et cruellement condamné à deux perpétuités plus quinze ans, isolé dans une prison de sécurité maximale. Quelle douleur plus sévère pouvait-elle souffrir que la prison injuste de son fils pour des crimes qu’il n’a jamais commis ?

On ne saurait déposer une fleur sur son cercueil sans dénoncer une fois de plus le cynisme répugnant de l’Empire !

À quoi s’ajoute une autre nouvelle sinistre, connue cette même après-midi : la signature officielle de l’accord aux termes duquel les États-Unis imposent sept base militaires en plein cœur de Notre Amérique, menaçant par là non seulement le Venezuela, mais tous les peuples du Centre et du Sud de notre continent. Et ce n’est pas Bush qui a signé cet accord, mais bel et bien Barack Obama, violant des normes légales, constitutionnelles et morales, alors que le monde connaît parfaitement les fruits de la funeste base yankee de Palmerola au Honduras ; et c’est encore sous son administration qu’a eu lieu le putsch militaire contre le gouvernement  de ce pays centraméricain.

On n’a jamais traité les peuples latino-américains avec plus de mépris.

Cuba sait pertinemment qu’une fois que les États-Unis imposent une de leurs bases militaires, ils repartent si ça leur chante ou ils restent par la force, comme ils le font à Guantánamo depuis plus de cent ans maintenant. Et où ils ont installé un centre de tortures odieux dans les geôles duquel souffrent toujours de nombreux détenus et que le Prix Nobel flambant neuf n’a toujours pas pu éliminer. La rétrocession de la base de Manta en Équateur a été suivie aussitôt de l’officialisation des sept bases militaires imposées au peuple colombien, sous prétexte de lutte contre le commerce de drogues qui, terrible séquelle du paramilitarisme,  est né du gigantesque marché de la cocaïne et d’autres substances que constituent les États-Unis. Les Yankees ont installé des bases militaires en Amérique latine bien avant l’apparition des drogues, à des fins interventionnistes.

Cuba a prouvé durant un demi-siècle qu’il est possible de lutter et de résister. Le président des États-Unis se leurre, et ses conseillers avec lui, s’il poursuit sur cette route du mépris sordide envers les peuples latino-américains. Nos sentiments penchent sans hésitation pour le peuple bolivarien du Venezuela, pour son président Hugo Chávez et son ministre des Affaires étrangères, qui ont dénoncé le pacte militaire infâme imposé au peuple colombien et dont les auteurs n’ont même pas encore eu le courage de révéler les clauses expansionnistes.

Cuba continuera de coopérer avec les programmes de santé, d’éducation et de développement social des pays frère qui, malgré les obstacles, les avancées et les reculs, seront toujours plus irréductiblement libres.

Comme le disait Lincoln : « …vous ne pouvez pas leurrer tout un peuple tout le temps. »

Nous ne ferons pas que déposer des fleurs sur la tombe de Carmen Nordelo. Nous poursuivrons notre lutte inlassable pour la liberté de Gerardo, d’Antonio, de Fernando, de Ramón et de René, en démasquant l’hypocrisie et le cynisme infinis de l’Empire, en défendant la vérité !

Ce n’est qu’ainsi que nous honorerons la mémoire de la légion de mères et d’épouses qui, comme elle, ont sacrifié le meilleur et le plus précieux de leurs vies pour la Révolution et le Socialisme.

Fidel Castro Ruz

Le 3 novembre 2009

12 h 35

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 14:07


Des événements importants ont eu lieu ces derniers jours dans notre pays.

Le 28 octobre, à 7 h 30 du matin, Cuba a commémoré le cinquantième anniversaire de la disparition physique de Camilo Cienfuegos, un triste événement qui survint par une fin d’après-midi orageuse alors qu’il rentrait de Camagüey vers la capitale, par la côte nord.

A Yaguajay, où il livra son dernier combat victorieux contre la tyrannie fin décembre 1958, on a inauguré un mausolée où gisent les restes des ceux qui sont tombés durant la guerre sur le Front Nord de Las Villas ou après le 1er janvier 1959, et où reposeront ceux de sa Colonne d’invasion ou ceux qui l’ont rejointe dans le centre du pays et qui vivent encore. Quelqu’un l’a appelé un jour le Héros de Yaguajay et le surnom lui est resté. Mais il était bien plus : il était le héros de la Colonne d’invasion Antonio Maceo. Le comandante audacieux, à la tête de sa colonne légère, devait se rendre jusqu’à Pinar del Río et il aurait atteint les montagnes de cette province si on ne lui avait instruit depuis la Sierra Maestra de stopper et de se battre aux côtés du Che et sous ses ordres dans le centre du pays. Il était inutile de lui faire risquer sa vie dans cette mission qui constituait une interprétation incorrecte d’autres circonstances historiques. C’est le 2 janvier 1959 que le Che et lui entreprirent leur marche historique sur la capitale. Il reste encore bien des choses à étudier et sur lesquelles réfléchir à ce sujet !

Le parti et le gouvernement ont décidé qu’à compter de ce cinquantième anniversaire, sa silhouette d’acier illuminera, en parallèle avec celle du Guérillero héroïque, le fond de la place de la Révolution, montant la garde devant la statue de notre Héros national José Martí.

Le hasard a voulu que ce soit aussi le 28 octobre, mais à neuf heures du matin, que l’Assemblée générale des Nations Unies discute de la résolution présentée par Cuba au sujet de la levée du blocus économique, financier et commerciale appliqué à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique. Des représentants de nombreux pays du Tiers-monde y ont exprimé, dans des paroles émouvantes, leur estime pour le pays inébranlable et solidaire qui a fait face pendant un demi-siècle à l’Empire impitoyable et génocidaire dressé aux portes de notre île. Un grand nombre de pays voient dans la résistance de Cuba une lutte pour leur propre droit à la souveraineté.

La majorité quasi absolue des cent quatre-vingt-douze Etats souverains du monde n’a pas oublié l’œuvre discrète et solidaire de notre peuple dès les premières années de la Révolution et sa résistance héroïque au cruel blocus des États-Unis.

Les arguments irréfutables de notre ministre des Relations extérieures, Bruno Rodríguez, ont résonné tels des coups de marteau dans cette salle située au cœur de New York, tout près de Wall Street.

Pour la première fois en bien des années de débats, tous les États membres des Nations Unies ont participé à la discussion de ce point épineux et risqué.

Jusqu’aux alliés européens de l’OTAN et aux membres de l’Union européenne, développés, surconsommateurs et riches, se sont sentis dans l’obligation de dire leur désaccord avec le blocus économique imposé à Cuba. La réponse de notre ministre au discours bourré de justifications et de lamentations de la représentante des États-Unis a été catégorique.

Quand le président de l’Assemblée générale a demandé de voter, seuls trois des cent quatre-vingt-douze États l’ont fait contre le projet cubain : les États-Unis ; leur allié dans le massacre des Palestiniens, Israël ; Palau, une île de 450 kilomètres carrés en plein océan Pacifique, qui a été sous administration yankee pendant presque cinquante ans et qui est représentée par un avocat étasunien à nationalité israélienne. Deux États se sont abstenus, et 187 ont condamné le blocus.

Mais, par un pur hasard, ces deux événements n’ont pas été les seuls importants pour les Cubains ce jour-là. La docteure Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), concluait sa visite dans notre pays, en compagnie de Mirta Roses, directrice de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). Toutes deux représentent les deux plus importantes organisations internationales responsables de ce secteur vital. J’ai eu l’honneur de les recevoir le mardi 27.

C’est parce que la question de l’épidémie de grippe A H1N1 présente un grand intérêt pour tous le peuples, en particulier ceux du Tiers-monde – qui souffrent le plus des conséquences de l’exploitation et du pillage – que je leur ai demandé d’inclure cette rencontre dans leur programme déjà bien chargé.

Indépendamment de la préoccupation et des efforts de notre ministère de la Santé publique et de ses programmes d’information à l’adresse de nos citoyens, j’ai jugé utile d’en dire plus sur cette épidémie.

La santé publique a fait partie des causes qui rendaient nécessaire une révolution à Cuba. Je ne prétends pas exposer les acquis obtenus qui font de nous le pays comptant le plus grand nombre de médecins par habitant – un exemple pour d’autres peuples de ce qu’il est possible de faire – bien que nous soyons en butte au blocus et aux agressions du puissant Empire depuis un demi-siècle, que nous soyons victimes non seulement d’un vol de cerveaux impitoyable, mais encore d’agressions biologiques de la part des USA qui ont utilisé des virus et des bactéries non seulement contre des plantes et des animaux, mais même contre notre population. Ce sont eux qui introduisirent à Cuba et dans le continent le sérotype nº 2 de la dengue – alors que celle-ci n’existait comme épidémie dans aucun autre pays – qui toucha plus de trois cent mille compatriotes.

J’omets bien d’autres données pour être bref, et je me contente de rappeler que la dengue se transmet par un moustique, mais que la grippe A H1N1 se répand beaucoup plus facilement et directement à travers les voies respiratoires.

Notre population doit savoir qu’à la fin de la Première Guerre mondiale, une épidémie de grippe tua des dizaines de millions de personnes alors que la population de la planète ne dépassait pas 1,5 milliard d’habitants et que les ressources scientifiques et techniques de l’humanité étaient bien moindres qu’aujourd’hui.

Ceci ne doit pas nous pousser à un excès de confiance. Quand des épidémies de ce genre éclatent, il faut disposer de ressources pour les prévenir ou les combattre, comme cela s’est passé avec la malaria, la poliomyélite, le tétanos et d’autres, tels les vaccins qui protègent depuis des années les enfants et la population en général de nombreuses maladies extrêmement nocives.

On connaît aujourd’hui d’autres genres de vaccins, en particulier ceux qui protègent la population de différents virus de la grippe et s’utilisent dans les cas les plus risqués pour des causes passagères ou permanentes.

Nos citoyens doivent avoir à l’esprit que les vaccins contre certains virus sont plus difficiles à obtenir à cause de leurs mutations génétiques, comme ceux qui sont associés à la grippe A H1N1 et à d’autres.

Les pays les plus développés et les plus riches disposent de laboratoires bien sophistiqués et coûteux. Cuba même, malgré le sous-développement et le blocus yankee, a été capable de créer des laboratoires en mesure de produire des vaccins et des médicaments.

Cette grippe a provoqué une crainte justifiée à l’échelle internationale par sa capacité de dissémination et par ses effets sur certaines personnes plus vulnérables. En plus de questions en rapport avec la coopération internationale de nos médecins – qui a donné à notre pays beaucoup d’autorité morale et de prestige – je tenais à analyser avec la directrice générale de l’OMS le point de l’épidémie A H1N1. Elle m’a redit que la difficulté dans le cas des vaccins était que les laboratoires capables de les produire en Europe, aux USA et au Canada en fournissaient bien moins qu’il ne fallait ; que la demande dans les pays développés était grande et que les premiers vaccins destinés aux autres pays ne seraient disponibles qu’en fin d’année, et que les prix tendaient à augmenter considérablement. Elle a inclus Cuba parmi les pays prioritaires du fait de la coopération internationale de notre pays et de sa capacité à appliquer aussitôt les vaccins aux personnes les plus en risque à travers son réseau hospitalier.

La docteure Chan sait que, où qu’ils soient, les médecins cubains coopéreront à l’application rapide des vaccins.

Ce sont là des nouvelles évidemment positives pour notre peuple. Mais nous devons aussi tenir compte de certaines circonstances.

Les premiers vaccins mettront des semaines à arriver, voire deux ou trois mois.

L’OMS est surtout inquiète que la capacité de mutation du virus de l’épidémie puisse dépasser rapidement l’effet des vaccins et qu’il faille se mettre à en chercher un autre efficace. D’où, à mon avis, l’importance d’un réseau de services médicaux adéquat comme celui qui existe dans notre pays, et des orientations systématiques à notre population qui a l’éducation suffisante pour coopérer avec les mesures pertinentes.

La carence de services médicaux adéquats dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis où presque cinquante millions de personnes ne reçoivent pas de soins, élève considérablement la quantité de victimes éventuelles. L’état d’urgence sanitaire a été décrété aux USA. J’ai appris voilà deux jours que la grippe A H1N1 risquait d’y causer 90 000 morts entre novembre et mars, car le froid favorise le développement de l’épidémie. Si seulement ces calculs étaient erronés et que les dommages étaient moindres ! La population des USA dépassant la nôtre d’au moins vingt-sept fois, cela voudrait dire plus de trois mille victimes dans notre pays et bien des millions de personnes dans le monde, malgré les progrès de la science.

Les symptômes de la grippe A H1N1 sont apparus d’abord au Mexique au premier trimestre de l’année en cours puis, presque simultanément, aux États-Unis et au Canada, d’où ils sont passés en Espagne, l’un des premiers pays européens à avoir été touchés par l’épidémie.

Quand le président étasunien a levé les restrictions aux voyages de Cubano-américains dans notre pays, l’épidémie avait déjà gagné bon nombre d’États des USA. Ainsi donc, les quatre pays qui envoient le plus de touristes ou de visiteurs à Cuba pour une raison ou une autre étaient ceux où l’épidémie avait pris le plus de force.

Les premiers porteurs du virus furent des voyageurs provenant de l’étranger. Les personnes infectées directement dans notre pays étaient relativement peu nombreuses, et aucune victime fatale ne s’était produite. Mais à mesure que le virus s’est propagé à toutes les provinces, surtout celles où arrivent le plus de personnes vivant aux USA, il a fallu acquérir de nouveaux équipements d’analyse destinés à l’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri et redoubler d’effort, tout en luttant contre la dengue.

Nous nous retrouvions dans une situation étrange : tout en autorisant les voyages de plus de personnes porteuses du virus dans notre pays, les Etats-Unis continuaient de nous interdire d’acheter les équipements et les médicaments nécessaires pour combattre l’épidémie ! Je ne pense pas, bien sûr, que c’était là l’intention de l’administration étasunienne, mais telle est en tout cas la réalité que provoque le blocus absurde et ignominieux qu’elle impose à notre peuple.

Nous sommes en mesure, grâce aux équipements provenant d’ailleurs, de savoir avec une précision absolue combien de gens sont touchés par l’épidémie et combien décèdent à cause du virus.

Heureusement, en plus des services et des personnels médicaux bien formés existant dans notre pays, il existe sur le marché international un médicament antiviral efficace, surtout si l’on applique aux personnes dont les symptômes indiquent sans risque d’erreur qu’elles sont infectées par le virus et aux personnes qui s’en occupent directement.

Nous disposons de cet antivirus ainsi que de la matière première nécessaire pour continuer de produire une quantité similaire à celle qui est disponible, et l’on consentira tous les efforts requis pour avoir les doses indispensables.

Bien que de nombreux pays, faute de réseaux de services et de personnels médicaux, ne puissent pas offrir aux organismes internationaux l’information pertinente sur l’épidémie, je sais que notre gouvernement est fermement décidé à leur communiquer avec la plus grande précision le nombre de cas et de décès connexes provoqués par l’épidémie, comme il l’a toujours fait pour les données de la santé publique.

Notre pays compte aussi, heureusement, un vaste réseau de services de santé : il peut donc traiter immédiatement les personnes touchées et il dispose d’assez de médecins bien qualifiés, dont beaucoup ont rempli dignement d’inoubliables missions internationalistes.


Fidel Castro Ruz
Octubre 30 de 2009
2 y 52 p.m.

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 23:23

 

LA HAVANE, 25 oct 2009 (AFP)

Le leader cubain Fidel Castro s'est entretenu avec le thélogien brésilien Frei Betto, avec qui il a analysé le développement du "mouvement social progressiste" en Amérique latine, a indiqué dimanche un communiqué officiel.

"Fidel a reçu la visite de son cher ami Frei Betto, avec qui il a eu un échange de vues approfondi" sur "le rôle de l'éthique dans les relations humaines et dans l'exercice du pouvoir et sur le développement du mouvement social progressiste qui parcourt l'Amérique latine", selon le communiqué publié par le quotidien Juventud Rebelde.

L'entretien s'est déroulé samedi.

Betto est une des figures emblématiques de la gauche catholique latino américaine. Il est l'auteur du livre "Fidel et la religion" qui rassemble les idées de l'ex-président cubain sur les thèmes de la religion et du social.

Fidel Castro, 83 ans, n'a pas été vu en public depuis sa maladie en juillet 2006. Il "a été très heureux de rencontrer un ami qui depuis plus de trente ans maintient des relations de solidarité avec la révolution cubaine", a ajouté le communiqué.

Jeudi, Fidel Casto avait reçu le vice-président de l'Equateur Lenin Moreno.

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 20:37


Lors des festivités qui ont accompagné la Septième Réunion au sommet de l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA), tenu dans une région historique de Bolivie, Cochabamba, on a pu observer combien est riche la culture des peuples latino-américains et que de sympathies éveillent chez les enfants, les jeunes et les adultes de tous les âges les chants, les danses, les costumes et les visages expressifs des êtres humains de toutes les ethnies, couleurs et nuances : indigènes, Noirs, Blancs et métis. Des millénaires d’histoire humaine  et de riche culture s’y révélaient, ce qui explique la détermination avec laquelle les leaders de plusieurs peuples caribéens, centraméricains et sud-américains ont convoqué ce Sommet.

Celui-ci a constitué une grande réussite. Il s’est tenu en Bolivie. J’ai écrit ces derniers jours sur les excellentes perspectives de ce pays, héritier de la culture aymara-quechua. Un petit groupe de peuples de la région s’obstine  à prouver qu’un monde meilleur est possible. L’ALBA, créée par la République bolivarienne du Venezuela et par Cuba à partir des idées de Bolívar et de Martí, a prouvé, exemple sans précédent de solidarité révolutionnaire, combien l’on peut faire en cinq ans à peine de coopération pacifique. Cette dernière a démarré peu après la victoire politique et démocratique d’Hugo Chávez. L’impérialisme l’a sous-estimé; il a tenté maladroitement de le renverser et de l’éliminer. Le Venezuela ayant été le plus gros producteur de pétrole au monde pendant une bonne partie du XXe siècle et une propriété virtuelle des transnationales yankees, le chemin sur lequel il s’est engagé était particulièrement ardu.

Le puissant adversaire pouvait faire fond sur le néolibéralisme et sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), deux instruments de domination par lesquels il a toujours écrasé toute résistance dans le continent depuis la Révolution cubaine.

On s’indigne rien que de penser à la façon grossière et méprisante dont l’administration étasunienne a imposé le gouvernement du millionnaire Pedro Carmona et a tenté d’éliminer le président élu Hugo Chávez alors que l’URSS avait disparu et que la République populaire de Chine était encore à quelques années de devenir la puissance économique et commerciale qu’elle est maintenant grâce à une croissance de plus de 10 p. 100 pendant deux décennies. Le peuple vénézuélien, comme l’a fait celui de Cuba, a résisté au brutal coup de bélier. Les sandinistes se sont relevés, et la lutte pour la souveraineté, l’indépendance et le socialisme a pris de la force en Bolivie et en Equateur. Le Honduras, qui avait rejoint l’ALBA, a été victime d’un brutal coup d’Etat inspiré par l’ambassadeur yankee et impulsé depuis la base militaire étasunienne de Palmerola.

Nous sommes aujourd’hui quatre pays latino-américains à avoir éliminé radicalement l’analphabétisme : Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua ;  le cinquième, l’Equateur, avance d’un bon pas vers cet objectif. Les plans de santé intégrale progressent dans les cinq pays à un rythme sans précédent dans aucun peuple du Tiers-monde. Les programmes de développement économique assorti de justice sociale sont devenus des projets de ces cinq Etats qui jouissent d’ores et déjà d’un prestige reconnu dans le monde par leur position courageuse face au pouvoir économique, militaire et médiatique de l’Empire. Trois pays caribéens d’origine noire et de langue anglaise qui luttent avec décision pour leur développement ont rejoint l’ALBA.

Ceci constitue en soi un grand mérite politique, et ce le serait assurément si le développement constituait dans le monde actuel le seul grand problème.

Le système économique et politique qui, en une brève étape historique, est parvenu à créer plus d’un milliard d’êtres humains affamés et plusieurs centaines de millions d’autres dont l’espérance de vie moyenne est la moitié de celle dont jouissent les pays privilégiés et riches, était à ce jour le principal problème de l’humanité.

Le Sommet de l’ALBA a soulevé avec beaucoup de force un nouveau problème extrêmement grave : les changements climatiques. A aucun autre moment de son histoire, l’humanité n’a dû faire face à un danger d’une telle ampleur.

Alors qu’Hugo Chávez,  Evo Morales et Daniel Ortega faisaient, hier dimanche, leurs adieux à la population dans les rues de Cochabamba, Gordon Brown, selon des informations de BBC Mundo, présidait à Londres une réunion du Forum des grandes économies du monde, constitué en majorité par les pays capitalistes les plus développés, autrement dit les premiers responsables des émissions de dioxyde de carbone, ce gaz qui provoque l’effet de serre.

L’importance des affirmations de Brown, c’est qu’elles ont été avancées, non par un représentant de l’ALBA ou de l’un des cent cinquante pays émergents ou sous-développés de la planète, mais par celui  de la Grande-Bretagne, le pays qui a été le berceau du développement industriel et l’un de ceux qui ont envoyé le plus de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Le Premier ministre britannique a averti que si le Sommet des Nations Unies ne parvenait pas à un accord à Copenhague, les conséquences en seraient « désastreuses ».

Des inondations, des sécheresses et des vagues de chaleur mortelles, telles sont quelques-unes de ces conséquences  « catastrophiques », a affirmé pour sa part l’organisation écologiste Fonds mondial de la nature, au sujet des affirmations de Brown. « Les changements climatiques échapperont à tout contrôle d’ici cinq ou dix ans si les émissions de CO2 ne sont pas réduites d’une manière draconienne. Si Copenhague échoue, il n’y aura de plan B. »

Ce même agence affirme : « Selon le spécialiste de la BBC,  James Landale, les choses ne vont pas aussi bien qu’on l’escomptait. »

Selon Newsweek, « il semble de plus en plus improbable que les Etats s’engagent à quoi que ce soit à Copenhague. »

Toujours selon cet important organe de presse étasunien, le président de la Réunion, Gordon Brown a déclaré : « Si l’on ne parvient pas à un accord, les dommages causés par les émissions sans contrôle ne pourront sans doute pas être réparés par un accord futur. » Puis il a cité des problèmes comme l’ « émigration sauvage et 1,8 milliard de personnes souffrant d’une pénurie d’eau ».

En fait, comme la délégation cubaine à Bangkok l’a fait savoir, les Etats-Unis étaient à la tête des pays industrialisés qui se sont opposés le plus à cette réduction nécessaire des émissions.

Le Sommet de Cochabamba a convoqué un nouveau Sommet de l’ALBA. Le calendrier sera donc le suivant : 6 décembre, élections en Bolivie ; 13 décembre, Sommet de l’ALBA à La Havane ; 16 décembre, participation au Sommet des Nations Unies à Copenhague.  Le petit groupe des pays de l’ALBA y sera. Ce n’est plus maintenant : « La patrie ou la mort », mais bel et bien, et sans exagération, « la vie ou la mort » pour l’espèce humaine.

Le système capitaliste ne fait pas que nous opprimer et saigner à blanc. Les pays industriels les plus riches veulent imposer au reste du monde le fardeau principal de la lutte contre les changements climatiques. Qui donc pensent-ils berner de la sorte ?

À Copenhague, l’ALBA et les pays du Tiers-monde se battront pour la survie de notre espèce.

 

Fidel Castro Ruz

Le 19 octobre 2009

18 h 05
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 09:05


Si l’on a octroyé le Prix Nobel à Obama pour avoir remporté des élections dans une société raciste bien qu’il soit Afro-américain, Evo le méritait tout autant pour les avoir gagnées dans son pays, bien qu’il soit indigène, et pour avoir en plus tenu ses promesses.


Pour la première fois dans les deux pays, des gens de ces ethnies s’installent à la présidence.


J’ai dit à plusieurs reprises qu’Obama était quelqu’un d’intelligent, élevé dans le système social et politique auquel il croit. Il aspire à étendre les services de santé à presque cinquante millions d’Etasuniens, à sortir l’économie de la profonde crise qu’elle souffre et à redorer l’image de son pays, ternie par des guerres génocidaires et par les tortures.

Il ne conçoit pas qu’il faille changer le système politique et économique de son pays, il ne le souhaite pas et il ne le peut pas.


Le Prix Nobel de la paix avait été concédé avant à trois présidents des USA, à un ex-président et à un candidat à la présidence.

Le premier fut Theodore Roosevelt,  élu en 1901, celui des Rough Riders (les rudes cavaliers), qui débarqua ses cavaliers à Cuba, mais sans monture, à la suite de l’intervention réalisée en 1898 pour empêcher l’indépendance de notre pays.

Le second fut Thomas Woodrow Wilson, qui fit entrer  les USA dans la Première guerre pour le partage du monde. Au Traité de Versailles, il imposa des conditions si sévères à l’Allemagne vaincue qu’il jeta les bases de l’apparition du nazisme et de l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale.

Le troisième est Barack Obama.

L’ex-président,  c’est Carter qui reçut le Prix Nobel plusieurs années après avoir conclu son mandat. Sans aucun doute, l’un des rares présidents de ce pays à avoir été incapable d’ordonner l’assassinat d’un adversaire, contrairement à d’autres ; il rendit le Canal de Panama, créa la Section des intérêts des USA à La Havane, évita de sombrer dans de gros déficits budgétaires et de gaspiller l’argent au profit du complexe militaro-industriel, contrairement à Reagan.


Le candidat a été Al Gore, quand il était déjà vice-président, le politique étasunien meilleur connaisseur des terribles conséquences des changements climatiques. Il fut victime de la fraude électorale quand il était candidat à la présidence et privé de la victoire par W. Bush.


Les avis ont été très divisés au sujet de l’octroi de ce prix. Beaucoup partent de conceptions morales ou relèvent des contradictions évidentes dans cette décision surprenante.


Ils auraient préféré que ce prix récompense une œuvre réalisée. Le Prix Nobel de la paix n’est pas toujours allé à des gens qui le méritaient. Il a parfois été décerné à des gens pleins de ressentiment, suffisants, ou pis encore. Apprenant la nouvelle, Lech Walesa s’est exclamé avec mépris : « Qui ? Obama ? C’est trop tôt. Il n’a encore rien fait. »


Dans notre presse et sur CubaDebate, des compagnons honnêtes et révolutionnaires se sont montrés critiques. L’un d’eux a affirmé : « La semaine où Obama a reçu le Prix Nobel de la paix, le Sénat étasunien a voté le budget militaire le plus élevé de l’histoire : 626 milliards de dollars. » Au journal télévisé, un autre journaliste a commenté : « Qu’a donc fait Obama pour mériter une telle distinction ? » D’autres se sont demandés : « Et la guerre d’Afghanistan  et la recrudescence des bombardements ? » Ce sont là des vues basées sur des réalités.


De Rome, le cinéaste Michael Moore a eu une phrase lapidaire : « Mes félicitation, président Obama, pour le Prix Nobel de la paix. Maintenant, s’il vous plaît, gagne-le donc ! »


Je suis sûr qu’Obama est d’accord avec Moore. Il est assez intelligent pour comprendre les circonstances qui entourent son cas. Il sait qu’il n’a pas encore gagné ce prix. Ce jour-là, il a déclaré dans la matinée : « Je n’ai pas l’impression de mériter d’être en compagnie de tant de personnalités transformatrices qui l’ont reçu. »


On dit que les membres du fameux comité qui décerne le Prix Nobel de la paix sont au nombre de cinq. Un porte-parole dit qu’ils ont été unanimes. On pourrait se demander : ont-ils consulté ou non Obama ? Peut-on prendre une décision de ce genre sans avertir auparavant la personne récompensée ?  Obama ne peut être jugé de la même manière sur le plan moral selon qu’il connaissait d’avance ou non l’octroi de ce prix. On peut en dire autant de ceux qui ont pris la décision.


Peut-être serait-il nécessaire de créer le Prix Nobel de la transparence.


La Bolivie compte d’importants gisements de gaz et de pétrole, et possède aussi les plus grandes réserves connues de lithium, un minerai extrêmement utile à notre époque pour stocker et utiliser l’énergie.


Evo Morales, paysan indigène très pauvre, faisait paître dans les Andes, en compagnie de son père, le troupeau de llamas de sa communauté indigène. Il n’avait même pas six ans. Tous deux les conduisaient quinze jours durant jusqu’au marché où ils les vendaient pour acheter les aliments de la communauté. Quand j’ai interrogé Evo sur cette expérience singulière, il m’a raconté qu’il « descendait dans un hôtel 1000  étoiles », une belle formule pour désigner le ciel si dégagé de la Cordillère qu’on y installe parfois des télescopes.


Durant ces dures années de son enfance, la seule autre issue pour les paysans de la communauté aymara où il est né était d’aller couper la canne à sucre dans la province argentine de Jujuy où une partie de la communauté se réfugiait parfois lors de la campagne sucrière.


Quand le Che, blessé et désarmé, fut assassiné à La Higuera le 9 octobre 1967, Evo, qui est né le 26 de ce mois, mais en 1959, n’avait pas encore fêté son huitième anniversaire. Il apprit à lire et à écrire en espagnol dans une petite école publique où il se rendait à pied, à cinq kilomètres de distance de la chaumière où il vivait avec ses frères et ses parents.


Durant son enfance hasardeuse, Evo était constamment à la recherche de maîtres. Il a appris de son peuple trois principes moraux : ne pas mentir, ne pas voler, ne pas être faible.


Quand il eut treize ans, son père l’autorisa à vivre à San Pedro de Oruro pour y faire des études secondaires. L’un de ses biographes nous dit qu’il était meilleur en géographie, en histoire et en philosophie qu’en physique et en maths. Le plus important, toutefois, c’est que pour payer ses études, il se levait à deux heures du matin afin de travailler comme boulanger, bâtisseur ou dans d’autres métiers exigeant des efforts physiques. Il allait en classe l’après-midi. Ses compagnons l’admiraient et l’aidaient. Dès l’école primaire, il avait appris à jouer divers instruments à vent et il fut trompettiste d’une prestigieuse fanfare d’Oruro.


Encore adolescent, il avait organisé l’équipe de football de son communauté, dont il était le capitaine.

L’accès à l’université n’était pas à la portée d’un indigène aymara pauvre.

Une fois conclues ses études secondaires, il fit son service militaire et rentra dans sa  communauté,  sur les hauteurs de la cordillère.  La pauvreté et les catastrophes naturelles obligèrent sa famille à émigrer vers la région sous tropicale d’El Chapare où elle obtint un petit lopin de terre. Evo avait vingt-trois ans quand son père mourut en 1983. Il travailla durement la terre, mais c’était aussi un militant né qui organisa tous les travailleurs, créa des syndicats et combla par là des vides dans des secteurs où l’Etat ne faisait rien.


Les conditions d’une révolution sociale s’étaient peu à peu créées en Bolivie dans les cinquante dernières années. Elle éclata le 9 avril 1952, avant même le début de notre lutte armée à Cuba, sous la conduite du Mouvement nationaliste révolutionnaire de Víctor Paz Estenssoro : les mineurs révolutionnaires vainquirent les forces répressives et le MNR prit le pouvoir.


Les objectifs révolutionnaires étaient loin de s’accomplir en Bolivie. Dès 1956, selon des gens bien renseignés, le processus commença à s’étioler. La Révolution triompha à Cuba le 1er janvier 1959. Trois ans plus tard, en janvier 1962, notre patrie était expulsée de l’OEA. La Bolivie s’abstint. Plus tard, tous les gouvernements, hormis le Mexique, rompirent leurs relations avec nous.


Les scissions du mouvement révolutionnaire international se firent sentir en Bolivie. Pour que les choses y changent,  il allait falloir plus de quarante ans de blocus à Cuba, le néolibéralisme et ses conséquences désastreuses, la révolution bolivarienne au Venezuela et l’ALBA, mais surtout Evo et le Mouvement au socialisme (MAS).


Il est malaisé de résumer cette riche histoire en quelques pages.


Je me bornerai à dire qu’Evo a été capable de vaincre les terribles campagnes de calomnies orchestrées par l’impérialisme, ses coups d’Etat et ses ingérences dans les affaires intérieures du pays, de défendre la souveraineté de la Bolivie et le droit de son peuple millénaire au respect de ses coutumes. « La coca n’est pas de la cocaïne », a-t-il lâché au plus gros producteur de marihuana et au plus gros consommateur de drogues au monde, dont le marché nourrit la criminalité organisée qui coûte des milliers de vies au Mexique tous les ans. Deux des pays où se trouvent les troupes yankees et leurs bases militaires sont les plus gros producteurs de drogues de la planète.


            La Bolivie, le Venezuela et l’Equateur,  pays révolutionnaires qui, à l’instar de Cuba, sont membres de l’ALBA, ne tombent pas dans le piège mortel du commerce de drogues : ils savent ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils doivent faire pour apporter la santé, l’éducation et le bien-être à leurs peuples. Ils n’ont pas besoin de troupes étrangères pour combattre le narcotrafic.


            La Bolivie mène de l’avant un programme étonnant sous la direction d’un président aymara qui jouit de l’appui de son peuple.


            En moins de trois ans, l’analphabétisme a été éliminé : 824 101 Boliviens ont appris à lire et à écrire ; 24 699 l’ont fait en aymara et 13 599 en quechua. La  Bolivie est le troisième pays délivré de l’analphabétisme, après Cuba et le Venezuela.


Des millions de personnes reçoivent maintenant, pour la première fois de leur vie, des soins médiaux gratuits : la Bolivie est l’un des sept pays au monde à avoir, ces cinq dernières années, réduit la mortalité infantile, et elle pourra atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement avant 2015, ainsi que diminué les morts maternelles dans une proportion similaire ; 454 161 personnes y ont été opérées de la vue, dont 75 974 Brésiliens, Argentins, Péruviens et Paraguayens.


La Bolivie a engagé un programme social ambitieux : tous les enfants des écoles publiques, de la première à la huitième année de classe – soit presque deux millions d’élèves – reçoivent un don annuel pour pouvoir acheter les articles scolaires.

Plus de 700 000 personnes de plus de soixante ans perçoivent un bon équivalent à 342 dollars par an.

Toutes les femmes enceintes et les enfants de moins de deux ans touchent une aide d’environ 257 dollars.


La Bolivie, l’un des trois pays les plus pauvres du continent, a fait passer sous le contrôle de l’Etat ses principales ressources énergétiques et minérales, tout en respectant et en indemnisant les intérêts touchés. Elle avance précautionneusement pour ne pas avoir à reculer d’un pas. Ses réserves en devises ont augmenté, au point d’avoir triplé depuis le début du gouvernement d’Evo. La Bolivie fait partie des pays qui utilisent le mieux la coopération étrangère et défendent fermement l’environnement.


Elle est parvenue à établir en très peu de temps le Recensement électoral biométrique, enregistrant près de 4,7 millions d’électeurs, presque un million de plus que le dernier de janvier 2009, soit 3,8 millions.


Les élections auront lieu le 6 décembre. Le peuple soutiendra assurément encore plus son président. Rien ni personne n’a pu freiner son prestige et sa popularité qui ne cessent de croître.


Pourquoi ne décerne-t-on donc pas le Prix Nobel de la paix à Evo ?


Il a un lourd handicap, je sais : il n’est pas président des Etats-Unis.

 

 

Fidel Castro Ruz

Le 15 octobre 2009

16 h 25
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 15:00
En me promenant sur internet j'ai redécouvert cet article de notre ami José qui date d'il y a un an, je ne résiste pas à le republier ici, d'autant plus qu'avant de le relire j'ai découvert  géopolis le nouveau magazine d'antenne 2 dont le 1er numéro, de ce mois ci, est sur Cuba, et comme d'habitude sous couvert d'objectivité nous brosse une image de Cuba complètement orientée.... du style Moati et ses questions sur Cuba ! Un exemple : dans un des petits reportages on pose la question à des cubains de ce que représente Fidel pour eux, chacun dit à sa manière leur grand attachement, leur fierté et leur admiration, et bien le commentateur disqualifie ces expressions disant qu'ils ne font que répéter ce qu'on leur enseigne depuis l'école...

Rarement un révolutionnaire, un homme d’Etat aura provoqué autant de réactions aussi passionnées que Fidel Castro. Certains l’ont adoré avant de le brûler sur la place publique, d’autres ont d’abord pris leurs distances avant de se rapprocher de ce personnage hors du commun. Fidel Castro n’a pas de pareil. Il est « Fidel » ou le « Comandante » pour les Cubains et les latino-américains, pas le « leader maximo », une formule ânonnée par les adeptes européo-étatsuniens du raccourci facile.

Le jeune Fidel, fils d’un aisé propriétaire terrien, né il y a 81 ans à Biran dans la province de Holguin, n’affiche pas au départ le profil d’un futur révolutionnaire. Un de ses compagnons, Alfredo Guevara, fils d’immigrés andalous et légendaire inspirateur du cinéma cubain, dira de lui : « Ou c’est un nouveau José Marti (le héros de l’indépendance), ou ce sera le pire des gangsters ». Premier coup d’éclat : l’attaque de la caserne Moncada, le 26 juillet 1953. Un échec. Arrêté et condamné à 15 ans de prison, Fidel rédige « l’Histoire m’acquittera », un plaidoyer expliquant son action et se projetant sur l’avenir de son pays. Libéré en 1955, il s’exile avec son frère Raul au Mexique. Plusieurs opposants à la dictature de Batista rejoignent Fidel. Parmi eux, un jeune médecin argentin, Ernesto Rafael Guevara de la Serna.

Le 2 décembre 1956, Fidel monte une expédition avec 82 autres exilés. Venant du Mexique à bord du « Granma », ils débarquent après une traversée mouvementée dans la Province Orientale (sud-est de Cuba). La troupe de Batista les y attend. Commence alors dans la Sierra Maestra une lutte de guérilla. Fidel Castro apparaît au grand jour dans les journaux nord-américains et européens. A Washington, on ne s’en émeut guère lassés des frasques d’un Batista peu présentable. Après l’entrée de Fidel dans La Havane, le 9 janvier 1959, on observe avec intérêt ce « petit bourgeois qui viendra à la soupe comme tout le monde », ricane-t-on au département d’Etat. Même le vice-président Nixon mandaté pour le recevoir afin de vérifier s’il est communiste soufflera à Eisenhower : « C’est un grand naïf, nous en ferons notre affaire ». Tant que Fidel ne s’attaque pas à leurs intérêts économiques, les dirigeants étasuniens ne s’alarment pas. Lorsque la révolution commence à exproprier des industries nord-américaines, la United Fruit par exemple, la donne change brutalement.

Le premier attentat dans le port de La Havane, le 4 mars 1960, sonne le prélude à une longue liste d’actes terroristes : le cargo battant pavillon tricolore, La Coubre, explose dans le port de La Havane faisant plus de cent morts, dont six marins français. Pendant ce temps, une opération de grande envergure se prépare du côté de Miami : le débarquement de la Baie des Cochons. En avril 1961, au lendemain de l’annonce par Fidel de l’orientation socialiste de la révolution, le gouvernement des Etats-Unis missionne la CIA pour encadrer 1400 exilés cubains et mercenaires latino-américains. Fidel en personne dirige la contre-attaque. La tentative d’invasion se solde par un fiasco. Les Etats-Unis signent là leur déclaration de guerre à la révolution cubaine. Pendant des dizaines d’années, ils utiliseront toute la panoplie terroriste pour tenter d’assassiner Fidel, jusqu’à la combinaison de plongée sous-marine enduite de poison, faciliteront le débarquement de groupes armés, financeront et manipuleront les opposants, détruiront des usines, introduiront la peste porcine et des virus s’attaquant au tabac et à la canne à sucre. Ils organiseront l’asphyxie économique de l’île en décrétant un embargo toujours en vigueur. « El Caballo » (le cheval) comme l’appellent parfois les gens du peuple, ce que Fidel n’apprécie pas, a survécu à Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Ford et assisté aux départs à la retraite de Carter, Bush père et Clinton.

Tant d’années d’agressions et de coups tordus, tant d’années de résistance d’un petit pays de douze millions d’habitants face à la première puissance économique et militaire mondiale. Qui fait mieux ? Lorsqu’on évoque le manque de libertés à Cuba, ne faudrait-il pas d’abord se poser la question : un pays harcelé, étranglé, en guerre permanente, constitue-t-il le meilleur terreau pour favoriser l’épanouissement de la démocratie ?

La crise des fusées ? Nikita Khrouchtchev décide, en 1962, d’installer à Cuba des missiles afin, officiellement, de dissuader les Etats-Unis d’agresser l’île. La direction soviétique met deux fers au feu : dissuader les Etats-Unis d’agresser Cuba, afficher un clair avertissement à Washington sur l’air de « nous sommes désormais à proximité de vos côtes ». La tension atteint un point tel qu’un grave conflit mondial est évité de justesse. Les missiles soviétiques retirés, Fidel regrettera que le représentant de l’URSS à l’ONU n’ait pas reconnu la réalité des faits. « Il fallait dire la vérité », disait-il. Il fut bien obligé de se plier à la décision finale de Moscou même si dans les rues de La Havane des manifestants scandaient à l’adresse de Khrouchtchev : « Nikita, ce qui se donne ne se reprend pas. »

Entre Moscou et La Havane, au-delà des rituels, les relations ont toujours été conflictuelles. Les Soviétiques voyaient d’un mauvais oeil le rôle de Fidel dans le mouvement des non alignés, l’implication cubaine aux côtés des mouvements révolutionnaires latino-américains, puis l’aide à l’Afrique. Ils ne supportaient pas la farouche volonté d’indépendance et de souveraineté de La Havane. Une fois l’URSS disparue, les nouveaux dirigeants russes ont pratiqué avec le même cynisme abandonnant l’île, coupant du jour au lendemain les livraisons de pétrole et déchirant les contrats commerciaux. Quel autre pays aurait pu supporter la perte en quelques semaines de 85% de son commerce extérieur et de 80% de ses capacités d’achat ? L’Espagne, ancienne puissance coloniale, a laissé à Cuba un héritage culturel, les Etats-Unis son influence historique et ses détonants goûts culinaires. Mais la Russie ? Rien, même pas le nom d’un plat ou d’un cocktail.

L’exportation de la révolution ? Fidel n’a jamais utilisé le mot « exportation ». Doit-on reprocher ou remercier Fidel d’avoir accueilli les réfugiés fuyant les dictatures du Chili et d’Argentine, de Haïti et de Bolivie, d’avoir ouvert les écoles, les centres de santé aux enfants des parias de toute l’Amérique latine et, plus tard, aux enfants contaminés de Tchernobyl ? Doit-on lui reprocher ou le remercier d’avoir soutenu les insurrections armées au Nicaragua, au Salvador et d’avoir sauvé, face à l’indifférence des dirigeants soviétiques, l’Angola fraîchement indépendante encerclée par les mercenaires blancs sud-africains fuyant, effrayés, la puissance de feu et le courage des soldats cubains, noirs pour la plupart ?

Les libertés ? Fidel, un tyran sanguinaire ? Il y eut d’abord l’expulsion des curés espagnols qui priaient le dimanche à la gloire de Franco. Complice de Batista, l’église catholique cubaine était et demeure la plus faible d’Amérique latine. Les relations avec l’Eglise catholique furent complexes durant ces longues années jusqu’au séjour de Jean Paul II en 1998 annoncée trop rapidement comme l’extrême onction de la révolution. Ce n’est pas à Cuba que des évêques et des prêtres ont été assassinés, mais au Brésil, en Argentine, au Salvador, au Guatemala et au Mexique. Il y eut la fuite de la grande bourgeoisie, des officiers, des policiers qui formèrent, dès la première heure, l’ossature de la contre révolution encadrée et financée par la CIA. Il y eut ensuite les départs d’hommes et de femmes ne supportant pas les restrictions matérielles. Il y eut l’insupportable marginalisation des homosexuels. Il y eut les milliers de balseros qui croyaient pouvoir trouver à Miami la terre de toutes les illusions. Il y eut la froide exécution du général Ochoa étrangement tombé dans le trafic de drogue. Il y eut aussi ceux qui refusaient la pensée unique, la censure édictée par la Révolution comme « un acte de guerre en période de guerre ». Que la révolution ait commis des erreurs, des stupidités, des crimes parfois n’est pas contestable. Mais comment, dans une situation de tension extrême, écarter les dérives autoritaires ?

A Cuba, la torture n’a jamais été utilisée. On tranchait les mains des poètes à Santiago du Chili, pas à la Havane. Les prisonniers étaient largués en mer depuis des hélicoptères en Argentine, pas à Cuba. Il n’y a jamais eu des dizaines de milliers de détenus politiques dans l’île mais un nombre trop important qui ont dû subir pour certains des violences. Mais n’est-ce pas curieux que la plupart des prisonniers sortant des geôles cubaines aient été libérés dans une bonne condition physique ?

Voici un pays du Tiers monde où l’espérance de vie s’élève à 76 ans, où tous les enfants sont scolarisés et soignés gratuitement. Un petit pays par la taille capable de produire des universitaires de talent, des médecins et des chercheurs parmi les meilleurs au monde, des sportifs raflant les médailles d’or, des artistes, des créateurs. Où, dans cette région du monde, peut-on présenter un tel bilan ?

Fidel a tout vécu. La prison, la guérilla, l’enthousiasme révolutionnaire du début, la défense contre les agressions, l’aide internationaliste, l’abandon de l’URSS, une situation économique catastrophique lors de la « période spéciale », les effets de la mondialisation favorisant l’explosion du système D, aujourd’hui la maladie. Il a (difficilement) accepté l’adaptation économique avec un tourisme de masse entraînant la dollarisation des esprits. Il a très mal supporté le retour de la prostitution même si dans n’importe quelle bourgade latino-américaine on trouve plus de prostituées que dans la 5 eme avenue de La Havane. Alors, demain quoi ?

Fidel à la retraite, la révolution va-t-elle s’éteindre ? Il ne se passera pas à Cuba ce qui s’est produit en Europe de l’Est car la soif d’indépendance et de souveraineté n’est pas tarie. Il y a dans cette île des millions d’hommes et de femmes - y compris de l’opposition - prêts à prendre les armes et à en découdre pour défendre la patrie. Le souvenir de la colonisation, malgré le fil du temps, reste dans tous les esprits, les progrès sociaux enregistrés, au-delà des difficultés de la vie quotidienne, constituent désormais des acquis. Il y a plus. La révolution a accouché d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes refusant le retour au passé, des cadres « moyens » de trente à quarante ans performants en province, des jeunes dirigeants nationaux aux talents confirmés. Une nouvelle époque va s’ouvrir avec des atouts que Fidel n’avait pas. L’Amérique latine, ancienne arrière cour des Etats-Unis, choisit des chemins progressistes de développement, l’intégration régionale est en marche, les échanges économiques permettent le transfert de savoir faire contre des matières stratégiques, le prestige de la révolution cubaine demeure intact auprès des peuples latino-américains. Cuba, enfin, peut respirer.

Il n’y aura pas de rupture à Cuba. Il y aura évolution. Obligatoire. Pour qu’elle puisse s’effectuer dans les meilleures conditions, les vieux commandants de la Révolution vont devoir ranger leurs treillis vert olive et passer la main. Les atlantes du futur, de plus en plus métissés, sont prêts. Ne sont-ils pas les enfants de Fidel ?

José Fort pour Cuba-si-France.

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 14:53


Réflexions du compañero Fidel

 

LE GLAS SONNE POUR LE DOLLAR

 

L’Empire a dominé le monde plus à travers l’économie et le mensonge que par la force. Il avait obtenu le privilège d’imprimer les devises convertibles à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il monopolisait l’arme atomique, il disposait de la quasi-totalité de l’or du monde et il était le seul producteur à grande échelle mondiale d’équipements de production, de biens de consommation, de denrées alimentaires et de services. Il se heurtait toutefois à une limite quand il voulait faire fonctionner la planche à billets : leur garantie en or aux prix constants de 35 dollars l’once Troy. Il en fut ainsi pendant vingt-cinq ans, jusqu’au 15 août 1971 où, par décret présidentiel de Richard Nixon, les États-Unis rompirent unilatéralement leur engagement international et escroquèrent le monde. Je ne me lasserai pas de le répéter. C’est de la sorte qu’ils firent retomber sur l’économie mondiale les frais de leur réarmement et de leurs équipées bellicistes, en particulier la guerre du Vietnam qui, selon des calculs au plus bas, a coûté non moins de 200 milliards de dollars et la vie de plus de 45 000 Étasuniens. Ils larguèrent sur ce petit pays du Tiers-monde plus de bombes que toutes celles qui furent utilisées durant la dernière guerre mondiale, tuant et mutilant des millions de personnes.

 

Une fois éliminé l’aval de l’étalon-or, le gouvernement étasunien put imprimer à sa guise autant de dollars qu’il voulait, sans rapport avec une valeur constante.

 

Les bons et billets du Trésor continuèrent de circuler comme devises convertibles ; les autres États continuèrent de nourrir leurs réserves de ces billets qui servaient pour une part à acheter des matières premières, des propriétés, des biens et des services n’importe où dans le monde et, de l’autre, privilégiaient les exportations étasuniennes face à toutes les autres économies de la planète. Les politiques et les universitaires ne cessent de mentionner le coût réel de cette guerre réel de cette guerre génocide, admirablement décrite dans le film d’Oliver Stone. Les gens ont l’habitude de faire des calculs comme les millions étaient égaux, sans se rendre compte que les millions de dollars de 1971 ne sont pas l’équivalent des millions de 2009.

 

Un million de dollars, aujourd’hui que l’or – un métal dont la valeur a été la plus stable au fils des siècles – dépasse mille dollars l’once Troy, vaut environ trente fois plus que quand Nixon supprima l’étalon-or. Deux cent milliards de 1971 représentent 6 billions en 2009. Sans en tenir compte, les nouvelles générations n’auront pas idée de la barbarie impérialiste.

 

De même, quand on parle des 20 milliards de dollars investis en Europe à la fin de la Deuxième Guerre mondiale – au titre du Plan Marshall qui visait à relever et à contrôler les économies des principales puissances européennes qui possédaient la force de travail et la culture technique requises pour développer rapidement la production et les services – les personnes ignorent d’ordinaire que cela représenterait de nos jours 600 milliards de dollars et ne se rendent pas compte que 20 milliards permettraient à peine maintenant de construire trois grandes raffineries de pétrole capable de fournir 800 000 barils d’essence par jour, en plus d’autres dérivés du pétrole.

 

On ne saurait expliquer l’apparition en une si brève période historique des sociétés de consommation, avec leur gaspillage absurde et capricieux d’énergie et de ressources naturelles qui menace de nos jours la survie de notre espèce, si l’on ne connaît pas la façon irresponsable dont le capitalisme développé à son stade suprême a régi les destinées du monde.

 

C’est un gaspillage si effarant qui explique pourquoi les deux pays les plus industrialisés au monde, les USA et le Japon, ont des dettes d’à peu près 20 billions de dollars.

 

Le Produit intérieur brut de l’économie étasunienne, il est vrai, frôle les 15 billions de dollars par an. Les crises du capitalisme sont cycliques, comme le prouve irréfutablement l’histoire de ce système, mais il s’agit maintenant de quelque chose de plus : une crise structurelle, comme l’expliquait le professeur Jorge Giordani, ministre vénézuélien de la Planification et du Développement, à Walter Martínez à son programme de TeleSur hier soir.

 

Les dépêches de presse d’aujourd’hui, vendredi 9 octobre, apportent des données qui sont indéniables. Une dépêche de l’AFP en provenance de Washington précise que le déficit budgétaire des USA pour l’exercice fiscal 2009 se monte à 1,4 billion de dollars, soit 9,9 p. 100 du PIB, « ce qui est sans précédent depuis 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale ».

 

Le déficit de 2007 avait été le tiers de ce chiffre-ci. On s’attend à de forts déficits en 2010, 2011 et 2012. Cet énorme déficit s’explique essentiellement par les sommes que le Congrès et le gouvernement ont dégagées pour sauver les grandes banques, empêcher le chômage de passer la barre des 10 p. 100 et sortir le pays de la récession. Si vous inondez votre nation de dollars, les grandes chaînes commerciales, logiquement, vendront plus de marchandises, les industries augmenteront leur production, moins de citoyens perdront leur logement, la marée du chômage refluera, et les actions de Wall Street repartiront à la hausse. Ce fut la forme classique de résoudre la crise. Mais le monde ne sera plus le même. Paul Krugman, prestigieux Prix Nobel d’économie, vient d’affirmer que le commerce international a subi sa pire chute, plus grave encore que celle de la Grande Dépression, et il doute d’une prompte relance.

 

On ne peut inonder le monde de dollars et penser que ces papiers sans aval en or conserveront leur valeur. D’autres économies ont vu le jour, plus soldes. Le dollar a cessé d’être la réserve en devises de tous les États, et ses détenteurs préfèrent plutôt s’en débarrasser, tout en évitant dans la mesure du possible qu’il se dévalue avant qu’ils puissent s’en libérer.

 

L’euro de l’Union européenne, le yuan chinois, le franc suisse, le yen japonais – malgré les dettes de ce pays – et même la livre sterling ont fini, aux côtés d’autres devises, par occuper la place du dollar dans le commerce international. L’or métallique redevient une importante monnaie de réserve internationale.

 

Il ne s’agit pas d’une opinion personnelle capricieuse, et je ne tiens pas à calomnier cette monnaie.

 

Un autre Prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, a affirmé selon une dépêche de presse : « "Il est probable que le billet vert continuera sa chute. Les hommes politiques, pas plus que les discours, ne décident pas des taux de change. " Il l’a affirmé le 6 octobre à l’Assemblée mixte annuelle du FMI et de la Banque mondiale qui s’est tenue à Istanbul. » Une ville où l’on a pu constater une violente répression, la réunion ayant été saluée par des bris de vitrines de magasins et des incendies provoqués par des cocktails Molotov.

 

Selon d’autres dépêches, les pays européens redoutent l’effet négatif du dollar faible face à l’euro et ses retombées sur les exportations européennes. Le secrétaire étasunien du Trésor ayant déclaré que son pays « était intéressé par un dollar fort », Stiglitz s’est moqué de cette déclaration officielle, selon EFE : « Les USA ont gaspillé leur argent en sauvant les banques à coups de centaines millions et en poursuivant la guerre en Afghanistan », et « il a insisté sur le fait qu’au lieu de dépenser 700 milliards de dollars pour aider les banquiers, les USA auraient pu en destiner une partie pour aider les pays en développement, ce qui aurait à son tour donné un coup de fouet à la demande globale ».

 

Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, avait tiré la sonnette d’alarme quelques jours avant : le dollar ne pourrait pas conserver indéfiniment son statut de devise de réserve.

 

Un éminent professeur d’économie de l’Université d’Harvard, Kenneth Rogoff,  a affirmé que la prochaine grande crise financière concernera « les déficits publics ».

 

Selon la Banque mondiale, « le Fonds monétaire international (FMI) a montré que les banques centrales du monde ont accumulé moins de dollars au second semestre de 2009 qu’à aucun autre moment des dix dernières années et ont augmenté leur possession d’euros ».

 

Le 6 octobre, selon l’AFP, l’or a battu le record de 1 045 dollars l’once, à cause de l’affaiblissement du dollar et de la peur de l’inflation.

 

Selon le journal londonien The Independent,  un groupe de pays pétroliers envisage de remplacer le dollar dans leurs transactions commerciales pour un panier de devises qui inclurait le yen, le yuan, l’euro, l’or et une future monnaie commune.

 

Cette nouvelle, résultat d’une fuite ou d’une déduction logique, a été démentie par certains des pays censément intéressés par cette mesure de protection, qui ne souhaitent pas l’effondrement du dollar, mais qui ne tiennent pas non plus à continuer d’accumuler une monnaie qui a perdu trente fois sa valeur en moins de trente ans.

 

Je ne peux m’empêcher de rapporter une dépêche d’EFE, une agence que nul ne saurait accuser d’anti-impérialiste, mais qui transmet dans les circonstances actuelles des opinions particulièrement intéressantes :

 

“Des experts de l’économie et des finances ont affirmé aujourd’hui à New York que la pire crise depuis la Grande Dépression avait conduit les USA à jouer un rôle moins significatif dans l’économie mondiale.

 

« "Du fait de la récession, le monde a modifié son regard sur les USA. Notre pays pèse moins qu’avant, et nous devons le reconnaître", a affirmé David Rubenstein, président-fondateur de Carlyle Group, la plus grosse société de capital à risque au monde, dans son intervention au World Business Forum.

 

« "Le monde financier va être moins centré sur les USA. […] New York ne sera jamais plus la capitale financière du monde, ce rôle devant être distribué entre Londres, Shanghai, Dubaï, Sao Paulo et d’autres villes", a-t-il affirmé.

 

« …il a passé en revue les problèmes auxquels les USA se heurteront quand ils sortiront d’ "une grande récession" qui "va encore durer au moins deux mois".

 

« "…l’énorme endettement" public, l’inflation, le chômage, la dévaluation du dollar comme devise de réserve, les cours de l’énergie…

 

« L’administration doit réduire les dépenses publiques pour se colleter avec le problème de la dette et prendre une mesure généralement guère appréciée : la hausse des impôts.

 

« Jeffrey Sachs, économiste de l’Université de Columbia et conseiller spécial de l’ONU, est d’accord avec Rubenstein que la prédominance économique et financière des USA "s’amenuise".

 

« "Nous avons laissé un système centré sur les USA pour un système multilatéral…"

 

« …" vingt ans d’irresponsabilité, d’abord de l’administration Clinton puis de l’administration Bush", ont cédé aux pressions de Wall Street…

 

« …"les banques négociaient avec des actifs toxiques pour obtenir de l’argent facile", a expliqué Sachs.

 

« "Ce qui est important maintenant, c’est de relever le défi sans précédent qu’implique un développement économique durable et en accord avec les règles physiques et biologiques de base de cette planète". »

Par ailleurs, les nouvelles provenant directement de notre délégation à Bangkok, la capitale thaïlandaise, n’étaient absolument pas encourageantes.

 

Notre ministre des Relations extérieures a informé ce qui suit :

 

« Le point essentiel en discussion, c’est la ratification ou non du concept de responsabilités communes mais différenciées entre les pays industriels et les économies dites émergentes, essentiellement la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du sud, et les pays sous-développés.

 

« La Chine, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Bangladesh, le Pakistan et l’ALBA sont les plus actifs. Les pays du Groupe des 77 maintiennent dans leur majorité des positions solides et correctes.

 

« Les chiffres de réduction des émissions de carbone en cours de négociation ne correspondent pas à ceux que calculent les scientifiques si l’on veut maintenir la hausse des températures à mois de 2ºC : 25-40 p. 100. En ce moment, la négociation tourne autour d’une réduction de 11-18 p. 100.

 

« Les USA ne font vraiment aucun effort spécial. Ils n’acceptent qu’une réduction de 4 p. 100 par rapport à 1990. »

 

            Le monde a appris ce matin, vendredi 9, qu’ « Obama le bon », pour reprendre l’énigme posée par le président vénézuélien Hugo Chávez aux Nations Unies avait reçu le Prix Nobel de la paix. Je ne partage pas toujours les positions de cette académie, mais je  dois reconnaître que c’est une mesure positive dans les circonstances actuelles. Elle compense le revers essuyé par Obama à Copenhague quand Rio de Janeiro, et non Chicago, a été désigné comme organisatrice des Jeux olympiques de 2016, ce qui a provoqué de violentes attaques de la part de ses adversaires d’extrême droite.

 

Beaucoup jugeront qu’il n’a pas gagné pour l’instant le droit de recevoir une telle distinction. Je souhaite voir dans cette décision, plutôt qu’un prix au président étasunien, une critique de la politique génocidaire suivie par nombre de présidents de ce pays qui ont conduit le monde au carrefour où il se trouve aujourd’hui, une exhortation à la paix et à la recherche de solutions qui permettrait à notre espèce de survivre.

 

 

Fidel Castro Ruz

Le 9 octobre 2009

18 h 11
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 18:37


La République populaire de Chine a fêté son soixantième anniversaire le 1er octobre dernier.

En ce jour historique de 1949, Mao Zedong, dirigeant du Parti communiste chinois, présida sur la place Tiananmen le premier défilé de l’Armée populaire et du peuple chinois. Les soldats victorieux portaient les armes enlevées durant les combats aux envahisseurs, aux oligarques et aux traîtres à leur patrie.

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis, l’une des puissances qui avait essuyé le moins de pertes matérielles durant le conflit, monopolisait l’arme nucléaire, détenait plus de 80 p. 100 de l’or du monde et jouissait d’un développement industriel et agricole considérable.

La révolution victorieuse dans un pays aussi immense que la Chine en 1949 nourrit les espoirs de bon nombre de pays colonisés, dont beaucoup ne tarderaient pas à secouer le joug qu’on leur avait imposé.

Lénine avait prévu l’étape impérialiste du capitalisme développé et le rôle qui reviendrait dans l’histoire du monde à la lutte des pays colonisés. Le triomphe de la Révolution chinoise confirmait cette prévision.

La République populaire et démocratique de Corée avait été créée en 1948. Les représentants de l’URSS, qui avait apporté plus de vingt millions de vies à la victoire contre le fascisme, ceux de la  RPDC qui avait été occupée par le Japon et les combattants vietnamiens qui, après s’être battus contre les Japonais, faisaient alors face héroïquement aux tentatives françaises de recoloniser leur pays avec l’appui des États-Unis, assistèrent à la première commémoration du triomphe chinois.

Personne n’aurait imaginé alors que, moins de quatre ans après cette date mémorable, et sans autre lien que celui des idées, l’attaque de la caserne Moncada aurait lieu dans la lointaine Cuba et que neuf ans à peine après la libération de la Chine, la Révolution y triompherait à cent cinquante kilomètres de la métropole impérialiste.

C’est à la lumière de ces événements que j’ai suivi avec un intérêt particulier les festivités du soixantième anniversaire de la Révolution chinoise. On connaît notre amitié avec ce pays à la culture millénaire, le plus vieille des civilisations humaines.

Au XIXe siècle, des dizaines de milliers de Chinois, bernés par des commerçants anglais, furent envoyés dans notre pays comme semi-esclaves. Beaucoup d’entre eux rejoignirent les rangs de l’Armée libératrice et luttèrent pour notre indépendance. Nos liens avec la Chine partent toutefois des idées marxistes qui ont inspiré la Révolution cubaine et qui ont été capables de traverser les difficiles épreuves du schisme entre les deux grands États socialistes qui a fait tant de tort au mouvement révolutionnaire mondial.

Dans les jours difficiles qui suivirent la disparition de l’URSS, aussi bien la Chine que le Vietnam, le Laos et la Corée conservèrent leurs relations fraternelles et solidaires avec Cuba. C’étaient les quatre pays qui, aux côtés de Cuba, continuèrent de brandir les drapeaux du socialisme durant les temps obscurs où les États-Unis, l’OTAN, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale imposèrent le néolibéralisme et le pillage du monde.

On ne saurait ignorer l’histoire. Malgré l’énorme contribution du peuple chinois et la stratégie politique et militaire de Mao dans la lutte contre le fascisme japonais, les États-Unis ignorèrent et isolèrent le gouvernement du pays le plus peuplé de la planète et le privèrent du droit de participer au Conseil de sécurité des Nations Unies ; ils interposèrent leur escadre pour empêcher la libération de Taïwan, une île qui appartient à la Chine ; ils appuyèrent et équipèrent les restes d’une armée dont le chef avait trahi tous les accords signés pendant la lutte contre les envahisseurs japonais durant la Deuxième Guerre mondiale. Taïwan reçut et continue de recevoir les armes les plus modernes de l’industrie militaire étasunienne.

Les États-Unis, non contents de priver la Chine de ses droits légitimes, intervinrent dans le conflit interne coréen, dépêchèrent leurs forces qui, à la tête d’une coalition militaire, avancèrent, défiantes, jusqu’aux abords des points vitaux de ce grand pays et menacèrent d’employer les armes nucléaires contre lui, dont le peuple avait tant contribué à la défaite du Japon.

Le parti et le peuple chinois n’hésitèrent pas devant ces grossières menaces. Des centaines de milliers de volontaires chinois, lançant une contre-attaque énergique, firent reculer les forces yankees jusqu’aux limites actuelles de deux Corée. Des centaines de milliers de courageux combattants internationalistes chinois et autant de patriotes coréens moururent et furent blessés durant cette guerre sanglante. L’Empire yankee tuerait un peu plus tard des millions de Vietnamiens.

Quand la République populaire de Chine fut proclamée le 1er octobre 1949, elle ne possédait pas d’armes atomiques ni sa technologie militaire de pointe actuelle. Les détenant aujourd’hui, elle ne menace toutefois aucun pays.

Qu’a dit l’Occident ? La grande presse étasunienne a été en général hostile à cet anniversaire. Les éditoriaux des principaux organes ont porté des titres comme « …peu d’intérêt pour l’idéologie », « un étalage de puissance », « la Chine communiste fête ses soixante ans par un spectacle militaire »..,

Mais les médias étasuniens n’ont pu ignorer le fait. Ils ont tous insisté sur l’idée qu’il s’agissait d’un étalage de force et toutes les nouvelles étaient centrées sur le défilé militaire.

Ils n’ont pas caché leur admiration devant la vaste diffusion du défilé que la télévision chinoise a offerte à l’opinion publique internationale.

Que la Chine ait présenté cinquante-deux nouveaux types d’armements, dont la dernière génération de chars, de véhicules amphibies, de radars, d’avions d’exploration et des équipements de communication dernier cri, n’est pas passé inaperçu et a fait plutôt l’objet d’admiration.

Les médias ont insisté sur les missiles intercontinentaux DF-31 à têtes nucléaires, capables de frapper des cibles situées à dix mille kilomètres de distance, les missiles de moyenne portée et les défenses antimissile.

Les cent cinquante et un avions de chasse, les bombardiers lourds, les moyens d’observation aérienne modernes et les hélicoptères ont surpris les avides chercheurs de nouvelles et les techniciens militaires. « L’armée chinoise possède maintenant la plupart des armes sophistiquées qui font partie des arsenaux des pays occidentaux », a déclaré le ministre chinois de la Défense, ce que la presse occidentale a mis en exergue.

Les cinq cents véhicules blindés et les soixante carrosses civils qui ont défilé devant le mausolée ont causé un profond impact.

Cette technologie de pointe est une preuve irréfutable de la capacité militaire d’un pays qui est parti de zéro voilà quelques décennies. Mais ce qui a été insurpassable, c’est le facteur humain. Aucun pays occidental développé ne pourrait atteindre la précision et l’organisation dont la Chine a fait preuve ce jour-là. On a parlé avec quelque dédain d’officiers et de soldats marchant à cent quinze pas de l’oie par minute.

Les différentes forces qui ont défilé, hommes ou femmes, l’ont fait avec un port et une élégance insurpassables. On a du mal à croire que des milliers de personnes soient capables d’atteindre une organisation aussi parfaite. Ceux qui marchaient à pied aussi bien que ceux qui défilaient sur leurs véhicules sont passés devant la tribune et ont salué avec une précision, un ordre et une martialité difficiles à atteindre.

Si ces qualités pouvaient sembler le fruit de la discipline militaire et de la rigueur des exercices, plus de cent cinquante mille civils, des hommes et des femmes jeunes dans leur majorité, ont surpris par leur capacité à atteindre massivement le niveau d’organisation et de perfection dont ont fait preuve leurs compatriotes armés.

L’ouverture des festivités et le salut des troupes par le chef d’État et secrétaire général du Parti communiste, ont constitué une cérémonie impressionnante. On a pu constater la grande identification entre les dirigeants et le peuple.

L’allocution de Hu Jintao a été brève et précise. En moins de dix minutes, il a exprimé de nombreuses idées. Ce jour-là, il a dépassé Barack Obama en capacité de synthèse, surtout qu’il s’adresse à quasiment cinq fois plus de population que le président étasunien. Il n’a pas à fermer des centres de tortures, il n’est en guerre avec aucun État, il ne dépêche pas ses soldats à plus de dix mille kilomètres de distance pour intervenir et tuer à coups de moyens de guerre de pointe, il ne possède pas des centaines de bases militaires dans d’autres pays ni de puissantes flottes qui écument tous les océans ; il ne doit pas des billions de dollars et, au milieu d’une colossale crise financière internationale, il offre au monde la coopération de son pays dont l’économie ne connaît pas la récession et croît à des rythmes élevés.

Les idées essentielles transmises par le président chinois :

En un jour pareil, voilà soixante ans, au terme de plus de cent ans de batailles sanglantes depuis le début de l’histoire contemporaine, le peuple chinois put enfin faire triompher sa grande révolution et le président Mao Zedong proclamer ici même devant le monde la fondation de la République populaire de Chine, ce qui a permis depuis au peuple chinois de se dresser et à la nation chinoise, dont la civilisation remonte à plus de cinq mille ans, d’entrer dans une nouvelle ère de développement et de progrès.

Le développement et le progrès atteints durant les soixante ans de la nouvelle Chine ont montré pleinement que seul le socialisme peut sauver la Chine et que seules la réforme et l’ouverture peuvent lui permettre de se développer, en même temps que le socialisme et le marxisme. Le peuple chinois a confiance dans sa capacité à bien construire son pays et à contribuer dûment au sort du monde.

Nous adhérons résolument aux principes de la réunification pacifique.

Nous continuerons de  travailler, aux côtés des différents peuples du monde, à la noble cause de la paix et du développement de l’humanité et à la construction d’un monde harmonieux basé sur la paix durable et sur la prospérité commune.

L’histoire nous dit que le chemin du progrès n’est jamais plat, mais qu’un peuple uni qui prend ses destinées en main surmontera sans aucun doute toutes les difficultés, écrivant continuellement de grandes épopées historiques.

Ce sont là des réponses lapidaires à la politique belliciste et menaçante de l’Empire.

 

 

Fidel Castro Ruz

Le 6 octobre 2009

17 h 35
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 23:39


De grandes puissances économiques, dont deux des plus industrialisées de la planète : les Etats-Unis et le Japon, rivalisaient pour obtenir l’organisation des Jeux olympiques de 2016. C’est pourtant Rio de Janeiro, une ville du Brésil, qui a triomphé.

Qu’on ne dise pas maintenant que les nations riches se sont montrées généreuses envers le Brésil, un pays du Tiers-monde.

Le triomphe de cette ville brésilienne prouve l’influence croissante des pays qui se battent pour leur développement. L’élection de Rio de Janeiro sera assurément accueillie avec plaisir par les peuples latino-américains, africains et asiatiques au milieu de la crise économique et de l’incertitude que font régner les changements climatiques.

Bien que des sports populaires comme le base-ball aient été éliminés des Jeux pour faire place à des divertissements de bourgeois et de riches, les peuples du Tiers-monde font leur l’allégresse des Brésiliens et soutiendront Rio de Janeiro comme organisatrice des Jeux olympiques de 2016.

C’est un devoir maintenant de se présenter à Copenhague en faisant preuve de la même unité, et de lutter pour éviter que les changements climatiques et les guerres de conquête ne l’emportent sur la volonté de paix, de développement et de survie de tous les peuples du monde.

 

 

Fidel Castro Ruz

Le 2 octobre 2009

14 h 55
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 21:19

LA HAVANE, 30 septembre - RIA Novosti.


Le leader de la révolution cubaine Fidel Castro s'est entretenu mardi avec le président de la République de Chypre Demetris Christofias, premier chef d'Etat de ce pays de l'Union européenne à se rendre à Cuba depuis les 6 dernières années, ont fait savoir les médias cubains.

La visite du président chypriote s'inscrit dans le cadre du réchauffement des relations entre La Havane et l'Union européenne, l'UE ayant rétabli en 2008 ses relations diplomatiques avec l'île de la Liberté, suspendues en 2003.

La rencontre entre le "lider maximo" et le président chypriote a duré près de deux heures. "Aujourd'hui, j'ai eu la possibilité de m'entretenir avec Fidel Castro pendant environ deux heures, et cette rencontre a été très importante pour nous", rapportent les médias cubains, citant les paroles du président de Chypre.

Auparavant, Demetris Chistophias avait rencontré le président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres Raul Castro. La visite du président de la République de Chypre a donné lieu à la signature d'une enveloppe de 8 documents bilatéraux appelés à dynamiser la coopération entre Cuba et Chypre dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture, de la recherche, de la culture et du sport.

Le président de la République de Chypre a quitté La Havane mardi soir.

Signature de huit accords entre Cuba et Chypre 

Cuba et Chypre ont signé mardi huit accords de coopération économique, industrielle et technologique.

Les accords ont été signés durant la visite à Cuba du président chypriote Dimitris Christofias.

En vertu des accords, les deux pays doivent renforcer la coopération dans les secteurs scientifique, technologique, environnemental, culturel et touristique.

Cuba et Chypre ont également convenu de renforcer les échanges entre l'Institut national du sport et des loisirs de Cuba et son homologue à Chypre.


Source: xinhua
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