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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 00:29

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Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Au cours des quatre dernières années, Cuba a atteint des chiffres inférieurs à 5 pour 1 000 pour ce qui est du taux de mortalité infantile – soit le plus bas du continent Américain, avec le Canada – sur la base de la politique sanitaire du Gouvernement révolutionnaire qui garantit l'égalité d'accès aux soins de santé que reçoivent la mère et l'enfant.


La justice sociale se manifeste de façon incontestable en jetant un œil aux différents taux enregistrés dans les 15 provinces du pays et la municipalité spéciale Île de la Jeunesse. Les chiffres de l'année qui vient de s'achever révèlent que les taux supérieurs à la moyenne nationale de 4,9 (pour 1 000) ne dépassent jamais 7,9.


Les États-Unis, qui poursuivent une guerre économique criminelle depuis plus d'un demi-siècle contre notre pays, enregistrent un taux de mortalité infantile de 7 pour 1 000, bien qu'il cache des inégalités révoltantes entre riches et pauvres. Dans les quartiers où résident la populations la plus déshéritée, le taux est, au mieux, 2,5 fois supérieur. Et près de 7 millions d'enfants n'ont pas de couverture santé.


Comme nous le savons, le taux de mortalité infantile, qui mesure le risque de décès durant la première année de vie – le moment le plus critique dans la survie d'un être humain – exprime la qualité des soins et l'attention portée à l'enfant et à la mère dans un pays, à leur santé, leur sécurité matérielle, leur éducation et leur socialisation. C'est en cela un indicateur démographique international qui résume ces avancées.


Selon des données préliminaires livrées à Granma, pour ce premier janvier, par la Direction des statistiques du Ministère de la santé publique, en 2011, ont été enregistrées 133 063 naissances, ce qui représente 5 317 de plus par rapport à l'année 2010.


Sept provinces enregistrent des taux en dessous de 4,9 pour 1 000. Ce sont Las Tunas (3,5), Artemisa (3,9), Pinar del Río (4,0), Holguín (4,0), La Habana (4,3), Ciego de Ávila (4,4) et Granma (4,4). Parmi les 168 communes que compte le pays, 17 n'ont enregistré aucun décès infantile.


Lorsque nous interrogeons chaque année des experts sur les raisons pour lesquelles Cuba réalise des taux aussi positifs de mortalité infantile, les réponses sont toujours de la même teneur: volonté et décision politique, un haut degré de scolarisation de la population, un programme de vaccination intégral avec une couverture de la quasi-totalité des enfants, et un système de santé universel, accessible et gratuit, qui préserve la conception initiale du « Programme du médecin et de l'infirmière de famille » pour parvenir à un système de santé efficace et durable.


A cela s'ajoute la haute qualification scientifico-technique de nos travailleurs de la santé, avec leur dévouement proverbial et leur esprit de solidarité.


On connaît toute la palette des soins dont bénéficient les femmes enceintes dans notre pays. Au vu de la gravité des menaces pesant sur la sécurité et le bien-être des familles, il convient de rappeler à titre d'exemple les soins qui sont offerts par les services de génétique dans le domaine de la santé.


Au début de la grossesse est mise en place une classification du risque génétique : étude de l'électrophorèse d'hémoglobine pour identifier les porteurs de drépanocytose (anémie falciforme) ; si la mère est porteuse, on pratique l'étude ensuite sur l'époux, si les deux le sont, on livre le diagnostic de la condition l'enfant qui va naître : sain, porteur ou malade.


On réalise également des échographies génétiques au premier et second trimestre de grossesse, et une étude d'alpha-foetoprotéine pour identifier les déficiences du système nerveux central. Pour les mères de 37 ans ou plus, celles qui ont le risque le plus élevé d'avoir un bébé souffrant de maladies dues à des anomalies chromosomiques (syndrome Down, par exemple), il est offert la possibilité de réaliser une étude pré-natale cytogénétique.


D'après les spécialistes du Programme de soins pour les mères et les enfants, il est possible de parvenir à meilleure sécurisation pour la mère et son enfant, et ils lancent un appel à l'auto-responsabilisation des femmes en âge de procréer afin qu'elles se fixent une planification familiale adaptée, qui supposerait des recherches préalables afin de s'assurer de sa bonne santé pendant la grossesse et de minimiser ainsi les risques.


Les médecins de famille prodiguent ces soins et font le suivi des troubles liés aux risques précédant la conception. Une consultation au moins six mois avant la planification d'une grossesse désirée est ainsi suggérée. Ces soins sont principalement liés à la mal-nutrition, à l'anémie, à l'hypertension, au diabète sucré, à l’hypothyroïdie, à des infections des appareils reproductif, urinaire et respiratoire (asthme).


Pour que l'indicateur de mortalité infantile, expression de l'indice de développement humain, puisse continuer à baisser, il faut nécessairement des efforts de la part de notre système de santé et, également, un engagement individuel et collectif plus massif dans l'adoption de mesures conduisant à des grossesses responsables.


Source : Granma

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 00:21

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En 1991, l’impensable s’est produit : l’Union Soviétique s’est effondrée. Par un effet domino, les autres pays du bloc socialiste ont connu le même sort. Mais l’un d’entre eux, celui qui possédait le moins de ressources stratégiques, n’est pas passé dans le camp capitaliste : Cuba. La caribéenne tenace s’entêtait à défendre son système politique, celui qu’elle pensait convenir le mieux au développement de sa société, et n’avait pas l’intention de retourner dans les mains de l’empire vorace.

Cuba se retrouva privé de ses principaux partenaires commerciaux, ceux qui avaient permis l’échange d’un bateau rempli de sucre contre un autre chargé de pétrole ou d’aliments. Les Etats-Unis et les pays d’Europe de l’ouest profitèrent de la situation pour renforcer le blocus, et pour refuser à Cuba toute possibilité d’obtenir des crédits, et même d’acheter de l’aspirine. Cuba se retrouva presque seule au monde. C’est pour cela que fut décrétée « La période spéciale en temps de paix » qui, dans la pratique, signifia l’arrivée d’une grave crise économique. La phrase « il n’y en a pas » devint l’expression la plus courante du vocabulaire quotidien. Il n’y avait pas de riz, mais pas de savon non plus, ni de sel, ni de papier hygiénique et encore moins de combustible.

Il faut frapper celui qui est à terre. Les coups commencèrent à pleuvoir de tous côtés, même des moins attendus. Beaucoup de ceux qui avaient défendu la révolution becs et ongles au temps des vaches grasses, préférèrent quitter le navire pour commencer à la dénigrer. Beaucoup d’organisations politiques qui se disaient de gauche préconisèrent de l’attaquer. Ironie de la vie, dans certains pays européens, par exemple, le gouvernement cubain était davantage respecté par la droite.

Nous fûmes peu nombreux, très peu, à continuer de croire que Cuba s’en sortirait. Même si chaque matin nous nous réveillions avec la crainte d’apprendre que la révolution cubaine avait fait naufrage dans les Caraïbes et qu’un autre projet de société plus juste sombrait.

Nous étions si peu et on commença à nous regarder de travers. Ceux qui hier encore nous traitaient de « camarades » ou de « compañeros », nous attaquaient à coups d’épithètes qui frisaient la vulgarité. Nous étions les « dinosaures », ce qui signifiait que nous restions en retard sur l’histoire. Je me souviens de cette fois où je croisai à l’aéroport de Madrid un dirigeant européen qui avait retourné sa veste et qui me traita ainsi, lorsqu’il sut que je revenais de La Havane. Je lui rétorquai simplement - cette phrase que j’ai apprise une fois pour ne jamais l’oublier : « Je préfère être un dinosaure qui marche droit, plutôt qu’un chimpanzé moderne qui saute de branche en branche. »

Nous les vilipendés, nous faisions ce que nous pouvions pour aider Cuba. La plupart de cette poignée de gens solidaires fournissait un travail de fourmis, cherchant et emmenant de tout : médicaments, crayons, vêtements et nourriture. Dans l’empressement, on emmenait des jouets qui ne dureraient pas, car fonctionnant avec des piles qui là-bas étaient déjà devenues rares. Les quelques avions de Cubana qui volaient encore ressemblaient à des camions de transport, emportant même l’impensable. D’autres compagnies d’aviation, on doit aussi le reconnaître, fermaient les yeux sur le surpoids exagéré des bagages qui allaient en cabine. Un jour, en plein vol, je me suis endormi et j’ai rêvé qu’un cochon passait en courant dans les allées de l’avion, sachant ce qui l’attendait à l’arrivée. Quand je me suis réveillé, il y avait comme un air de fête dans l’avion, autour d’une guitare et de la « Guantanamera ».

A La Havane ou Santiago, dès la nuit tombée, on plongeait dans une obscurité quasi complète. Le silence était angoissant. La chaleur était horrible, l’eau fraîche rare, car l’électricité était sacrément rationnée. Parfois, jusqu’à 20 heures par jour, les jours les plus durs de la dite Période Spéciale. La prostitution, inconnue de la génération qui avait grandi avec la révolution, s’installa dans de nombreux lieux touristiques. L’avenir semblait ne tenir qu’à un fil.

En revanche, au milieu de tant de dénuement, on ne laissait jamais passer une occasion de faire la fête. On trouvait toujours une bouteille de rhum et on « inventait » un repas. Car « l’invention » (« el invento ») était de mise pendant la période spéciale. Quant à l’envie de faire l’amour, elle ne faiblit pas non plus, même si dans l’estomac on avait à peine un peu de riz et une boulette de viande « inventée » à base de peau de banane plantain assaisonnée d’ail.

 

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Durant cette période, je me suis rendu à Miami et à New York pour faire un reportage sur les groupes contre-révolutionnaires, pour la plupart impliqués dans des actions terroristes (1). Je voulais savoir ce qu’ils offraient à Cuba post révolutionnaire. Rien qui vaille. Revenir pour se venger. Elle est célèbre cette phrase d’un de ses dirigeants qui demandait à Washington 48 heures de « permission » pour nettoyer l’Ile de ses « castristes », le lendemain de la chute de la Révolution. Pour eux, il était très clair qu’ils ne seraient que des instruments au service de la réinstallation de Washington. Ils seraient les marionnettes au gouvernement et ne récolteraient que des miettes.

A Miami, la certitude de voir la Révolution s’effondrer en quelques jours était telle que j’eus du mal à trouver une valise. Les ventes avaient décuplé, car les gens étaient « prêts à partir demain ». Les fermetures éclair ont dû finir par rouiller à force d’attendre qu’on les utilise... Et Washington offrait toujours plus. Reagan, Bush père, Clinton et Bush fils, reçurent en Floride des millions de dollars pour leurs campagnes électorales, ainsi que de nombreux votes, car ils jurèrent que leur mandat serait celui où l’on fêterait « Cuba libre ». Parallèlement, chaque président renforçait le blocus et exigeait que tous les pays en fassent de même.

Presque tous, à commencer par les européens, s’inclinèrent. On allait même jusqu’à refuser – et c’est encore valable aujourd’hui – que Cuba achète des poupées dans lesquelles se trouvait une vis fabriquée par des entreprises étasuniennes.

Les dollars et les euros coulèrent à flots pour fabriquer des « dissidents » et financer ceux qui existaient. Outre la Section des Intérêts des Etats-Unis à La Havane, SINA, les ambassades de Pologne, d’Espagne, de Hollande, entre autres, devinrent des centres de recueil d’informations. Le gouvernement du président français Jacques Chirac lui-même demanda au directeur de la très respectable ONG, CIMADE, de faire un rapport spécial. Celui-ci le fit à l’insu de ses subordonnés et des spécialistes. Sur la foi de ce document, un « dissident » cubain reçut de l’Etat le principal prix des droits de l’homme. (2)

Et Cuba poursuivait sa route. Indemne. A l’approche du nouveau siècle, l’économie commença à se redresser. Il semble que ce ne soit pas une de ces blagues que les Cubains eux-mêmes se plaisent à raconter pour rire de leur situation : on dit que les rares chats qui restaient sur l’île poussèrent un soupir de soulagement. N’oublions pas que la chair de ces petits animaux ressemble beaucoup à celle du lapin. Les Européens l’avaient déjà constaté à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Personne n’a compris, jusqu’au jour d’aujourd’hui, comment les Cubains sont parvenus à sortir d’un tel gouffre. La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, dont Cuba ne peut être membre, sur ordre de Washington, désignèrent des experts pour percer ce mystère. Mission impossible.

 

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J’ai moi-même enquêté. Les Cubains m’ont raconté qu’un jour Fidel a déclaré : « Nous nous en sortirons ». Et l’immense majorité y a cru. Bien sûr, le simple fait de croire ne fut pas suffisant. Ce que n’ont pas voulu voir les experts, c’est que cette foi dans LEUR Révolution a été le moteur de l’unité, et leur a fourni le courage, l’optimisme et l’énergie nécessaire. Durant les sept pires années de cette période, jamais personne ne pensa privatiser une école, une université et encore moins un cabinet médical. Aucun des principaux acquis sociaux de la Révolution ne fut touché. Les moyens se faisaient bien rares et modestes, mais personne ne mourut par manque de soins médicaux, et les enfants ne cessèrent jamais de recevoir leurs fournitures scolaires ou leur verre de lait quotidien.

A une seule occasion, des incidents, avec bris de vitrines et tentative de pillages, se produisirent. Cela se passa à La Havane. Les dirigeants semblèrent pris de court. On raconte que Fidel était au Conseil d’Etat et qu’il donna l’ordre d’aller sur le Malecon, au cœur de l’action. Il arriva en jeep, sans escorte imposante. On dit qu’il descendit du véhicule, s’avança et s’arrêta devant les protestataires. Il leur demanda de lancer des objets contre lui, car étant le premier dirigeant du pays, il était le responsable de la situation. C’est alors que… Tous se mirent à acclamer Fidel ! La protestation s’acheva alors qu’elle venait de commencer. La seule dans toute l’histoire de la Révolution.

Les Forces Armées Révolutionnaires, FAR, ont très vraisemblablement joué un grand rôle dans la croissance de l’économie, mais de cela non plus les économistes de bureau n’ont pas tenu compte. Il faut dire que Raul Castro, ministre des FAR à l’époque, et aujourd’hui président du pays, avait déjà expérimenté, bien avant, la conduite d’une économie de guerre. C’était lorsqu’il combattait la dictature en tant que guérillero dans les montagnes cubaines. A peine âgé de 27 ans, il avait créé en 1958 dans l’est du pays une sorte de « république indépendante ». Commandant du Deuxième Front Oriental « Frank Pais », il avait organisé un état révolutionnaire autosuffisant sur le plan alimentaire, et disposant même de services de courriers et d’aviation.

 

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Ce que Raul est en train d’essayer de mettre en œuvre aujourd’hui pour que le pays cesse de gaspiller autant de millions en importations alimentaires, c’est donc une expérience déjà menée par les FAR. Ce sont elles qui, pendant la période spéciale, ont développé les entreprises qui ont eu et ont encore le meilleur rendement. Et pour cela Raul pouvait compter sur l’un des meilleurs stratèges en la matière, le général Julio Casas Regueiro, ministre des FAR, mort le 3 septembre dernier. Aujourd’hui, lorsque l’on marche dans les rues de La Havane au petit matin et que l’on croise des autobus en service, ou lorsque les ascenseurs parviennent sans problème jusqu’au dernier étage, on se dit que la période la plus sombre est passée.

Mais il reste beaucoup à faire. Sans aucun doute, l’expérience que l’on tire des erreurs commises, ajoutée à l’unité de ce peuple et sa foi en la Révolution, lui permettront de progresser encore.

Notes :

1) H. Calvo Ospina et K. Declercq, Dissidents ou mercenaires ? Des Etats-Unis à l’Europe pour briser Cuba, Editions EPO, Bruxelles, 1998.

2) Idem

 

Hernando Calvo Ospina

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 01:39

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Par Tania Hernández

Par Leanne González.

Radio Havane Cuba a joué un rôle essentiel dès ses débuts, en 1961, en réfutant la grande campagne médiatique de diffamation de la révolution cubaine naissante, et en diffusant des informations sur l’agression mercenaire organisée par les Etats-Unis dans la Baie des Cochons. La station de radio a officiellement commencé ses émissions le 1er mai de cette année-là, en diffusant le meeting historique de la Place de la Révolution, qui fêtait la victoire sur l’invasion étasunienne et la Journée Internationale des Travailleurs.

Radio Havane Cuba a eu pour mission la couverture des journées dramatiques de ce qu’il est convenu d’appeler la Crise des missiles, en 1962, lors que le monde a frôlé la guerre nucléaire à cause de nouvelles provocations du gouvernement étasunien, qui refusait de reconnaître la souveraineté de Cuba.


La Révolution de 1965 en République Dominicaine, qui a eu lieu du 24 avril au 3 septembre 1965, a été le conflit armé le plus sanglant dans ce pays au XXè siècle ; cette guerre a coûté la vie à plus de 3 000 Dominicains. Elle a cependant permis d’enraciner davantage les principes et valeurs révolutionnaires de ce peuple. Pendant toute la durée du conflit, RHC a couvert les événements 24 heures sur 24.


Un autre moment clé où notre radio a joué un rôle essentiel a été la Guerre du Viêt-Nam, aussi appelée Deuxième Guerre d’Indochine qui a opposé entre 1964 et 1975 le Viêt-Nam du Sud (soutenu par les Etats-Unis) et la République Démocratique du Viêt-Nam. De 1968 jusqu’à la fin de la guerre, qui a abouti à l’indépendance et la réunification du peuple vietnamien, RHC a émis une programmation quotidienne en anglais destiné au peuple étasunien.


Comme pour la Guerre du Viêt-Nam, la Radio a diffusé sur ondes courtes des informations sur les actions des mouvements de libération et a révélé les crimes commis par les dictatures en Amérique Latine et dans le reste du monde.


Le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement du président Salvador Allende, au Chili, le 11 septembre 1973, a été dénoncé par RHC, qui a participé aux actions de solidarité et a prêté ses studios pour la diffusion de l’émission « Du Chili et pour le Chili ». Cet espace est devenu une tribune de critique du pinochétisme et de solidarité avec les forces révolutionnaires qui luttaient contre la dictature.


Le conflit interne qui existait en Angola en 1975 et qui opposait les forces gouvernementales à des groupes armés a été l’occasion, pour le gouvernement nord-américain d’élaborer un plan qui foulait aux pieds les intérêts légitimes du peuple angolais et visait à imposer un régime fantoche qui devait lui permettre de piller les ressources du pays. Cuba, à la demande du président Agostinho Neto a offert son aide solidaire à l’Angola. Le mouvement pour la libération de ce pays et les troupes cubaines ont fini par triompher. Une nouvelle fois, RHC a tenu informés les combattants cubains et le monde du déroulement des événements.


La grande campagne lancée par RHC pour la libération de l’avocat et homme politique sud-africain Nelson Mandela, prisonnier pendant 27 années dans des conditions déplorables est un autre des moments forts de l’histoire de notre radio. Après sa libération en 1990, cette figure légendaire de la lutte contre l’apartheid a dirigé les négociations qui aboutiraient à l’instauration d’une démocratie multiraciale. Nelson Mandela a été le premier président sud-africain élu démocratiquement en 1994.


Au cours de ces 50 dernières années, les émissions de RHC ont aussi été écoutées sur ondes moyennes : La Voix de Cuba, qui a émis dans les années 1970 et au début des années 1980 a été très écoutée par les Cubains. Cette station de radio, qui utilisait les antennes de transmission de Radio Progreso et Radio Liberación, était écoutée d’un bout à l’autre de l’archipel cubain et dans les régions proches de la Caraïbe, d’Amérique centrale et du sud des Etats-Unis. Son objectif était d’informer le peuple et de couvrir des fréquences qui appartiennent à l’Etat cubain et qui étaient utilisées par les stations de radio contre-révolutionnaires.


En juillet 1978, le 11è Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants se tenait à La Havane : Radio Havane Cuba a été chargée de la couverture officielle de cette rencontre internationale. C’est ainsi qu’est née Radio Jeunesse, qui a émis 24 heures sur 24 pendant toute la durée du festival. La radio diffusait des émissions - dont un journal parlé - en 6 langues : espagnol, anglais, portugais, français, arabe et russe.


La chute du camp socialiste d’Europe de l’Est et la désintégration de l’Union Soviétique au début des années 1990 ont provoqué ce que l’on appelle à Cuba le Periodo Especial, c'est-à-dire la Période  des grandes difficultés économiques. La fin des échanges commerciaux avec les anciens pays socialistes et le blocus criminel des Etats-Unis se sont conjugués lors de cette étape difficile pour notre pays. Il fallait continuer à émettre malgré les difficultés, et il en fut ainsi.


Notre radio a ensuite vécu un autre moment important : la séquestration de l’enfant Elian González par des membres de sa famille et la maffia contre-révolutionnaire de Miami, en novembre 1999. Encore une fois, RHC a joué un rôle de premier plan. Une intense lutte d’idées a été lancée dans tous le pays : le peuple a été appelé à manifester, à participer à des meetings anti-impérialistes et des rassemblements pour demander que l’enfant soit rendu à son père. RHC a fait connaître au monde cette séquestration qui a duré 7 mois et a réussi à créer un climat de solidarité grâce à des émissions comme celle de la Table Ronde, une émission qui est toujours diffusée sur nos fréquences.


Notre radio s’est faite remarquer internationalement à l’occasion du coup d’Etat au Honduras, contre le gouvernement constitutionnel de José Manuel Zelaya. Les putschistes ont pris d’assaut et fermé les médias du pays centraméricain et notre radio a été la seule qui ait pu diffuser des informations au peuple hondurien.


Aujourd’hui, RHC s’est engagée dans toute une série de tâches : divulguer la vérité sur le perfectionnement du modèle socialiste cubain, lutter pour la liberté des Cinq cubains injustement emprisonnés par l’Empire pour avoir défendu leur patrie contre le terrorisme, œuvrer pour la protection de l’environnement, pour la paix et pour empêcher les interventions des puissances impérialistes dans les affaires intérieures des pays du monde.

 RHC

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 01:32

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Souvent, pour une bonne partie des Cubains, Internet est seulement un grand sac. Grand sac, où pour ceux qui le connaissent, se trouve beaucoup de choses et parfois plus encore. De toute façon se rendre compte des modes d'utilisation, des possibilités, de l'accès réel et autre savoirs nécessaires pour connaître la toile est beaucoup plus compliqué dans une île à la connection satellitaire précaire.Le blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis coupe l'usage aux multiples fibres optiques qui passent à proximité du territoire. Ainsi, Internet est encore loin d'être une fenêtre pour tous, bien que sur tous les centres de travail et d'études, des ordinateurs existent et représentent la voie la plus commune d'accès au réseau mondial.

Avec seulement 56 kb de connection via modem, Cuba tente tous les jours de ne pas rester en marge des changements qui se produisent à travers de ce réseau d'informations.Et ce n'est pas une tache facile avec des capacités technologiques limités et une attente au début d'exploitation d'un cable de fibres optique sous-marin unissant Cuba au Venezuela et qui devait, dès le début 2011, améliorerla situation. Mais malgré, ces irrégularités et le limogage de deux ministres de l'information et des télécommunications, responsables de cette tache, on ne sait rien sur ce cable. De fait dans une interview récente d'un correspondant de la BBC à La Havane des administrateurs de "Joven Cuba", un blog cubain créé dans la province de Matanzas, ses administrateurs ont commenté "qu'avant, ils savaient que la connection était lente via satellite, aujourd'hui avec l'arrivée du cable, qui fut annoncé avec fanfare, on ne sait pas ce qui se passe".

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Internet à Cuba: les chiffres

Selon Internet World Sats (IWS), l'archipelle, avec un peu plus de 11 millions d'habitants à un taux d'accès à Internet pour la population de 14,5 pour cent, qui situe Cuba très loin de l'Argentine (66%) et devant le Nicaragua et le Honduras avec respectivement 10,6% et 11,8% pour cent.De toute manière, Cuba à un des taux les plus bas d'Amérique Latine. Selon la même source, actualisée en juin 2011, Cuba a 1,6 millions d'internautes et bien que cela ne soit pas spécifié, car ce n'est pas l'objectif, la majorité de ces internautes entre en accès à travers centre de travail et d'études. Il ne faut pas oublié que le gouvernement a donné la priorité à un usage social d'Internet et cela est la raison justifiant qu'il n'existe pas de service particulier pour Internet et seuls peuvent avoir accès au net à domicile, les étrangers en faisant la demande et un groupe réduit de personnes tels que les intellectuels, journalistes, scientifiques, certains fonctionnaires gouvernementaux.

Bien que depuis 2009, fut autorisé l'usage légal du net pour n'importe quel Cubain, les tarifs des cybercafés et des centre internet dans les hôtels sont très élevés. Une heure de connection coûte sept CUC (environ cinq euros) un peu plus du tiers du salaire minimum cubain et supérieur au tarif de n'importe quel autre pays. En accord avec les données de l'Office National des Statistiques (ONE) de la fin de 2010, 16% pour cent des Cubains utilisant les services d'Internet ou se connectant au réseau domicile permettant de lire les mails. De fait, Cuba compte, avec plus de 40 000 professionnels a l'extérieur des frontières prestataires de services de santé, d'éducation et autres secteurs et il est logique que le courrier électronique soit une autre des fenêtres pour ceux qui représentent le plus les Cubains dans le monde de la toile, bien qu'ils ne le savent pas toujours. Il est clair que ce groupe n'est pas le seul.

Selon la ONE en 2010, il y avait 159 utilisateurs d'Internet pour 1000 habitants, peut-être que pour 2011 on pourra comptabiliser un léger changement mais la majorité des experts pointe que les données devraient se maintenir au même niveau.

Une nouvelle alphabétisation pour Cuba

Pour les Cubains, le développement et l'utilisation d'Internet qui a été peut-être plus une curiosité qu'une nécessité concrête, s'est converti en revendication. Cependant, souvent, ils recherchent des voies alternatives de connections à travers le marché noir. Un récent rapport de la BBC, donne l'exemple d'un père de famille cubain qui avait accès à Internet à son travail mais qui payait tous les mois 40 CUC (36 euros) pour que son fils est accès au réseau sur son lieu de vie, bien que cela soit illégal.Récemment le gouvernement a réalisé une action pour essayer de démenteler les réseau de prestataires de services de téléphonie et d'Internet. Cependant, le marché noir est un monstre difficile à maîtriser en temps de manque. D'autre part, au sein de ce qui existe déjà, il est toujours possible de trouver quelqu'un capable de rendre le service de faire passer un mail à la famille, à l'ami ou qa celui qui cherche les éléments de recherche pour le travail scolaire de l'enfant.

La nécessité de l'information par voies non traditionnelles est un autre des usages récents du réseau. Avec des moyens de communication qui paraissent de faible crédibilité, les Cubains cherche d'autres sources pour se renseigner, incluant ce qui se passe autour d'eux. Souvent, ils "consomment" de l'information pas fiable...Mais comme ils le lisent sur Internet..."radio bemba" se charge d'ébruiter tout cer qui se passe dans l'île. Souvent, les autorités voient le net comme un danger, bien que l'opposition interne, minorité, utilise se thème pour ses attaques.

Dans l'article "journalisme à l'ère digitale", la professeur d'Université, Milena Recio, assure que dans le cas de Cuba il est "inévitable qu'une autre alphabétisation est en marche, cette fois pour s'intégrer pleinement dans le nouveau cycle technoculturel ouvert par les moyens de communication et d'information digitaux". A ces niveaux, "il n'existe pas d'analphabète digital complet mais il ne s'agit pas non plus de compter un équipement complet-le pays a investit beaucoup d'argent pour dôter le pays en ordinateurs et équiper les "Joven Club", "Clubs de jeunes", en moyens informatique-, mais d'enseigner l'usage des modes d'usage du système, des logiciels de traitement de texte ou d'images ou à trouver des données dans les encyclopédies interactives.

"L'usage des Nouvelles Technologies de l'Information et de Communication (TIC) peu être pqrticulièrement médiocre quand il tend à reproduire, machinalement, les formes de relations avec les technologies précédentes, sans connaître les applications pour les nouvelles fonctions, des usages et de ses logiques.",explique l'auteure, qui soutien que ce thème à Cuba est aussi urgent que certains problèmes structurels que peuvent connaître les campagnes.

Les bits: un style dans l'air du temps

Avec la faille digitale, Cuba n'a pas les moyens réels de rentrer dans une époque marquée par l'enchère "des bits", et cela se marque encore plus à chaque fois que la communication passe par des canaux de plus en plus distincts que les traditionnels. Les notions distinctes de temps et d'espace avec l'usage d'Internet deviennent de plus en plus compliquées, incluant, le peu probable contrôle absolu de l'information. Bien que les choses avancent, très lentement,-comme la connectivité- les usages les plus divers d'Internet se font tout de même, les cubains cherchent les moyens d'être plus actifs sur la toile. Bien que les statistiques ne mentionnent pas la participation des internautes de l'île dans les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, (cette catégorie est vide dans les statistiques par pays  de la IWS),il est sûr que, malgré les limitations, dans ces réseaux existent des voix insulaires.

Bien que la sélection de contenus soit modérée par le manque de connaissances des possibilités impressionnantes d'Internet, la stratégie pour son usage le plus cohérent et étendu est toujours LE DIVERTISSEMENT. En théorie Cuba va de l'avant, mais il manque toujours cette disponibilité de connection, vitesse et beaucoup de pratique.

Cubania

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 17:11

05 viva-cuba

 

Fotos: Kaloian
Diseño de las Salvapantalla, Video y Tono para celular: Oficina Nacional de Diseño de Cuba (ONDi)
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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 16:34

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1- Procès et condamnation du citoyen étasunien Alan Phillip Gross pour des délits contre l’Etat cubain

Le 4 mars 2011, lors d’un procès  qui a eu lieu à La Havane, le  sous traitant étasunien Alan Gross a été condamné à 15 ans de prison  pour  des délits contre l’Indépendance  ou l’Intégrité de l’Etat cubain.

Il a été arrêté à Cuba en décembre 2009 quand il répartissait des équipements à la technologie de pointe introduits illégalement pour créer des réseaux de communication par satellite. Ces derniers seraient employés dans des actions du gouvernement étasunien pour subvertir  l’ordre dans notre pays.

Lors de l’instruction à l’audience, Alan Gross a reconnu avoir été  utilisé par l’Agence Internationale  du Développement, USAID, subordonnée au Département d’Etat des États-Unis.

Selon Washington, le sous-traitant   a apporté des équipements destinés à être répartis parmi des Cubains d’ascendance juive et leur faciliter l’accès à Internet. Les leaders de la communauté hébraïque dans l’Ile ont nié toute relation avec l’accusé, dont la sentence a été ratifiée le 22 juillet dernier par le Tribunal Suprême.

 Le gouvernement cubain a facilité à Alan Gross le contact systématique avec ses proches et les fonctionnaires du Bureau des Intérêts  des Etats-Unis à Cuba.

 

2.jpg2 - Visite à Cuba de l’ex président étasunien James Carter
 À l’invitation du gouvernement cubain, le 28 mars 2011, l’ex président étasunien James Carter est arrivé à La Havane , 9 ans après sa première visite à caractère privé à Cuba.

James Carter, la personnalité nord-américaine de plus haut rang qui a voyagé à Cuba depuis la rupture en 1961 par les États-Unis de leurs relations diplomatiques avec notre pays,  a rencontré le chef de l’Etat Raul Castro et des personnalités cubaines.

Le visiteur a  conversé aussi avec Fidel Castro, qui a souligné dans un de ses articles intitulés « Reflexions » les efforts qu’a réalisé Carter sous son mandat présidentiel pour réduire le climat de tension entre les deux pays, atténuer les effets du blocus économique et éliminer les interdictions de voyages à Cuba imposées aux citoyens étasuniens. Les résultats de la visite de l’ex président nord-américain dans notre pays ont été recueillis dans un rapport publié par «  le Centre Carter ».

 

 

6congreso-partido3.jpg3- Le Sixième Congrès du Parti Communiste

La réalisation du Sixième Congrès du Parti Communiste de Cuba a été le grand évènement de l’année dans notre pays.

La rencontre consacrée à l’analyse des transformations  économiques et sociales  dont le pays a besoin  a commencé le 16 avril 2011, jour du 50è anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine.

La large participation populaire dans les débats préalables au Congrès a permis d’enrichir les grandes Lignes de la politique Economique et Sociale du Parti et de la Révolution, approuvées lors du congrès qui a élu un nouveau Bureau Politique et Raul Castro comme Premier  Secrétaire du Parti.

La présence du leader historique, Fidel Castro à la séance finale du Congrès a suscité l’émotion parmi les délégués. Elle a eu lieu le 19 avril, jour qui a marqué le demi-siècle de l’historique  victoire cubaine  de la Baie des Cochons sur une brigade mercenaire armée et dirigée par les Etats-Unis.

Le Sixième Congrès du Parti Communiste qui a comblé  les attentes  fondamentales des Cubains, s’est terminé par l’appel du Premier Secrétaire du Parti Raul Castro, à travailler en fonction du développement économique national.

 

4.- La santé d’Hugo Chavez et son message transmis depuis La Havane

Les peuples de Cuba et du Venezuela ont partagé des moments émouvants le 30 juin dernier, lorsque le président Hugo Chavez a envoyé, depuis La Havane, un message vidéo pour informer son peuple qu’il s’était bien remis des deux opérations qu’il avait subies à Cuba afin d’extraire une tumeur maligne.

Dans son intervention télévisée, Hugo Chavez a remercié de leur solidarité les dirigeants et le peuple cubains, qui ont mis à son service toutes les avancées en matière de santé obtenues depuis 53 ans dans le pays.

Hugo Chavez a poursuivi son traitement à Cuba, où l’on se félicite de l’amélioration notable de l’état de santé du leader bolivarien.

 

5.-  Le 85ème anniversaire de Fidel

Le 13 août, le 85è anniversaire du leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro, accaparait l’attention internationale. Venus de toutes les latitudes, des milliers de messages ont afflué  vers Cuba pour souhaiter bon anniversaire à celui que le monde considère comme étant l’un des plus grands chefs d’Etat contemporains.

La fondation équatorienne Oswaldo Guayasamín a parrainé les concerts, les expositions de peinture et de photographies, les spectacles de danse et autres activités culturelles célébrant à Cuba le 85è anniversaire de Fidel, qui a retrouvé la santé et travaille pour le progrès et la paix dans le monde en tant que soldat des idées.

 

6.-Les cinquantenaires de Radio Havane Cuba, de l’Union des Ecrivains et Artistes de Cuba et du Journal Télévisé National 

Plusieurs cinquantenaires importants ont été fêtés à Cuba au cours de l’année qui vient de s’achever.

Diffuser la vérité sur l’actualité cubaine et internationale, telle est la mission de Radio Havane Cuba, qui a célébré ses 50 ans d’existence le 1er mai. La radio, qui a commencé à émettre en ondes courtes en 1961, a brisé le siège informatif imposé à la jeune révolution cubaine et a été la porte parole des plus nobles causes de l’humanité.

En août 2011, l’Union des Ecrivains et Artistes de Cuba a fêté les 50 ans de sa fondation. Cette organisation qui regroupe les intellectuels et artistes du pays a toujours été à l’avant-garde de la culture à Cuba.

La première émission du Journal Télévisé National a eu lieu le 22 novembre 1961 : avec trois émissions quotidiennes, le Journal Télévisé National est depuis un demi-siècle le principal espace d’information de la télévision cubaine.

 

7.-Le décès de Julio Casas Regueiro, Général de Corps d’Armée et Ministre des Forces Armées Révolutionnaires

Cuba a perdu l’un de ses fils les plus fidèles le 3 septembre 2011, avec le décès de Julio Casas Regueiro, Général de Corps d’Armée et Ministre des Forces Armées Révolutionnaires. Il était aussi vice-président du Conseil d’Etat et membre du Bureau politique du Parti Communiste de Cuba.

Suite à la victoire de la révolution en 1959, Julio Casas Regueiro, qui avait participé à la guérilla dans la Sierra Maestra a accompli plusieurs missions militaires et a assumé des responsabilités gouvernementales. Ses mérites lui ont valu de se voir remettre des titres honorifiques de Héros de la République de Cuba et de Héros du Travail de la République de Cuba.

Conformément à sa volonté son corps repose au Mausolée du Second Front Oriental Frank País, dont l’emplacement a été le théâtre de combats livrés par l’Armée Rebelle dans sa lutte contre la dictature de Batista.

 

rene-gonzalez-miami1-8.jpg8.- Sortie de prison de  René González

 

La sortie de prison de René González a été un moment significatif pour Cuba et les personnes éprises de justice dans le monde.

René Gonzalez, l’un des 5 antiterroristes emprisonnés injustement aux États-Unis, est sorti de la prison fédérale de Marianna,  le 7 octobre dernier après avoir purgé une condamnation de 13 ans de prison.

René  n’a pas pu rentrer à Cuba avec sa famille, son épouse Olga qu’il ne voit pas depuis son  arrestation, car il est obligé de rester aux États-Unis pendant 3 ans encore sous le régime de liberté surveillée. Sa vie court un grand risque aux États-Unis.

 

votos-onu-9.jpg9.- Une victoire retentissante de Cuba à l’ONU

 

Cuba a remporté une victoire retentissante à l’ONU, lorsque le 25 octobre dernier, l’Assemblée Générale a adopté par 186  voix une résolution qui demande aux États-Unis la levée du blocus économique, commercial et financier imposé à notre petite île depuis un demi siècle.

Pour la 20è fois, l’opposition mondiale à ce siège économique de Washington contre Cuba a été mise en évidence. Sur les        193 pays membres de l’ONU, seuls les États-Unis et Israël ont voté contre la résolution cubaine, alors que les Iles Marshall, la  Micronésie et Palau  se sont abstenus. La Libye et la Suède se sont absentées du vote.

Considéré par la communauté comme un véritable génocide, le blocus a causé à Cuba des pertes économiques qui dépassent  975 milliards de dollars. Il est le principal obstacle au développement de notre pays.

 

ninos-alfabetizan-10.jpg10.- 50è anniversaire de la Campagne d’alphabétisation à Cuba

Le 22 décembre, Cuba a commémoré le 50è anniversaire de sa proclamation comme premier territoire libre d’analphabétisme de l’Amérique Latine, un problème qui affecte encore plus de 700 millions de personnes dans le monde.

Réalisée en à peine un an, grâce à l’aide de la population, la campagne d’alphabétisation de 1961 a ouvert la voie au développement atteint par Cuba en matière d’éducation et de culture. Cuba contribue également avec sa méthode d’apprentissage Yo si puedo, Moi oui, je peux à mener à bien des programmes d’alphabétisation dans 30 pays.

Grâce à l’aide de Cuba, plus de 5 millions de personnes en Amérique Latine, en Afrique et en Océanie ont appris à lire et à écrire.

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 10:29

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LE Conseil d’État de la République de Cuba, en application de la politique établie et face aux nombreuses requêtes des familles et de différentes institutions religieuses, dans un geste humanitaire et souverain, a décidé d’amnistier plus de deux mille neuf cents prisonniers, en tenant compte des caractéristiques des faits commis, de la bonne conduite en prison, de l’âge et des maladies dont ils souffrent, ainsi que de la durée de la peine accomplie.

Parmi les personnes qui seront remises en liberté figurent des personnes de plus de 60 ans, des malades, des femmes et également des jeunes sans antécédents pénaux, qui ont appris un métier et ont élevé leur niveau d’instruction et leurs possibilités de réinsertion sociale.

Ne bénéficient pas de cette amnistie, sauf à de rares exceptions, les personnes sanctionnées pour des délits d’espionnage, de terrorisme, d’assassinat, d’homicide, de trafic de drogues, de pédérastie avec violence, de vol par effraction dans des lieux habités, de viol et de corruption de mineur. Cependant, certains condamnés pour délits contre la sécurité de l’État seront remis en liberté. Toutes ont purgé une partie importante de leur peine, et ont fait preuve d’un bon comportement.

 

Cette décision prendra effet dans les jours prochains.


Granma 

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:30

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RESUME

LOIN DE CUBA A PARIS, FRANCE UNE CONFERENCE IGNOREE PAR LES MEDIAS DOMINANTS : Celle prononcée le 2 décembre 2011 par Mariela CASTRO ESPIN, sexologue et Directrice du Centre National d’Education Sexuelle de Cuba.
Cette conférence a lieu dans le cadre du Colloque international « TRANS – REVOLUTIONS Révolutions individuelles et collectives », organisée par l’association L’Elan retrouvé et le TRIP (Travaux de Recherches sur l’Inconscient et la Pulsion) et coordonnée par le Dr Hervé HUBERT Psychiatre, psychanalyste.
On y apprend qu’une révolution sexuelle s’élabore, à Cuba, depuis 1959 : les femmes y ont les mêmes droits et les mêmes salaires que les hommes, les individus, les jeunes, et les couples ont accès à une éducation sexuelle. Plus surprenant, on y découvre que la révolution cubaine protège homosexuels, transgenres, et transsexuels contre les persécutions dont ils peuvent faire l’objet. Stupéfiant : l’Etat cubain, dans le cadre du système de santé gratuit et accessible à tous, prend même en charge les opérations nécessaires aux personnes désirant changer de sexe, et finance leurs traitements hormonaux !
Le film est en traduction simultanée Espagnol/Français. Il intègre des photographies faites à Cuba, et en particulier des scènes et portraits retranscrivant une réunion au Cenesex. Des archives cubaines et des extraits d’œuvres d’arts plastiques complètent l’iconographie.

 

AUTRES ELEMENTS /OTROS ELEMENTOS

Le documentaire a été filmé avec un caméscope HDV Canon sur lequel un objectif grand angulaire a été adapté. Le microphone choisi est un directionnel Sennheizer. Le film a été monté sur Final Cut Pro.
El documental fue gravado con una camera HDV canon, sobre la cual una optica grande angulo fue adaptada. El microfono es un directional Sennheizer. La edicion fue hecha con Final Cut Pro.

FICHE TECHNIQUE/ELEMENTOS TECNICOS
. Film documentaire de Cinéma direct/film documental de cine directo
. Dans la collection PAROLES REBELLES/En la coleccion PALABRAS REBELDES
. Tourné en Haute définition /gravado en Halta definicion avec/con caméscope HDV
. Monté avec / editado con Final Cut Pro
. Auteur réalisateur, image, son, montage, photos, œuvres d’arts plastiques/direccion, imagenes, sonidos, edicion, fotos, obras artisticas : Didier MAURO
. Avec/con : Emeline RAHOLIARISOA
. Production/produccion : Jean – Pierre ZIRN
. TraductionsTraducciones : Dominique COLOMBANI
. Visuels du domaine public /Imagenes del domanio publico: commons.wikimedia.org
. Moyens vidéo image, son, montage/Equipos de filmacion, sonido y edicion : OCEANS COMMUNICATIONS Asbl
. Pays de tournage : France
. Autoproduction de LA SEINE TV (laseine.tv/) en partenariat avec / En asociación con L’Elan retrouvé et le Centre national d’éducation sexuelle de la République de Cuba (Cenesex).Centro Nacional de Education Sexual de Cuba/CENESEX (cenesex.sld.cu)
. Durée/duracion : 60 minutes/60 minutos.
. Supports disponibles/disponible en : HDV,DVD, MP4
. Première diffusion/primera diffusion : vimeo.com/channels/documentaryfilmrebel


CONTACTS

LA SEINE TV
Productions de programmes pour la télévision
Email : contact@laseine.tv
Site Internet : laseine.tv
Téléphone : 33 01 45 20 99 70
Adresse : LA SEINE TV, 10 Allée du Bord de l’eau, F – 75016 Paris.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:08

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• Interview du journal français l’Humanité, réalisée par le journaliste Bernard Duraud, à la directrice du CENESEX, publiée le 9 décembre 2011

FILLE du président Raul Castro et de Vilma Espin, grande figure de la Révolution cubaine, aujourd’hui disparue, Mariela Castro Espin, âgée de quarante-neuf ans, est directrice du Centre national d’éducation sexuelle cubain (Cenesex). Militante opiniâtre des droits des homosexuels et des transsexuels, longtemps discriminés, elle est à l’origine d’importants changements les concernant. Entretien.


Vous menez depuis plusieurs années un combat en faveur de la liberté d’orientation sexuelle et de l’identité de genre à Cuba. Où en êtes-vous actuellement ?


Nous sommes dans un bon moment. C’est le résultat d’un travail de plusieurs années. Depuis la création de la Fédération des femmes cubaines, dans les années soixante, des chemins ont été ouverts et ont permis peu à peu de désarticuler les préjugés liés à la sexualité et au genre. Ce travail nous a permis d’aborder, avant de les affronter, d’autres formes de discriminations qui existent tous les jours dans notre culture et notre société. S’agissant de l’homophobie, changer la façon de penser de toute une société n’est pas facile. Mais chaque action peut réussir, par le biais d’une incidence, dans le domaine éducatif, en s’appuyant sur les moyens de communication, la télévision et la radio, dans le cadre d’une stratégie complexe. Il faut être partout. Cela implique la présence d’une volonté politique pour opérer tous ces changements et qu’elle soit exprimée par le biais d’une loi concrète, explicite, qui puisse s’emparer de ce problème.


Vous avez élaboré un projet de loi, avance-t-il ?


Une de nos propositions législatives concerne le Code de la famille, code civil approuvé en 1975, à l’initiative de l’organisation des femmes, et largement débattu. Ce Code fonctionne mais, depuis plus de quinze ans, nous participons, en tant qu’institution, au combat de la Fédération des femmes cubaines pour le transformer afin de mieux garantir les droits des femmes, des enfants, des handicapés et des personnes âgées. Dans cette logique, le Cenesex propose un nouvel article incluant la libre orientation sexuelle et l’identité des genres. Ce n’est pas un Code dont l’accomplissement est obligatoire, mais il sert à établir des valeurs au sein de la famille. J’ajoute que ce Code, une fois qu’il sera voté, devra inclure par la suite d’autres éléments parce que beaucoup d’autres législations vont aussi changer. Avec la nouvelle loi, les transsexuels auront le droit de modifier leurs documents d’identité. Ce qui suppose qu’ils soient soumis à une intervention chirurgicale pour changer de sexe. En 2008, nous avons déjà réussi, sous l’égide du ministère de la Santé, à établir des procédures d’assistance de santé spécialisée dont les personnes transsexuelles ont besoin, y compris pour le changement de sexe. Ces interventions sont totalement gratuites et rentrent dans le budget de l’État. Nous sommes le seul pays à l’avoir fait complètement. Mais on ne change pas encore les identités, s’il n’y a pas d’intervention chirurgicale. Tel est le projet de loi. Il est rédigé, il ne reste plus qu’à le présenter à la discussion politique.


Ne vous êtes-vous pas heurtée à des obstacles d’ordre politique et religieux ?


Les freins ne sont pas les préjugés de toute la population. Dans cette société hétérogène dans laquelle nous vivons, dans les églises, et même dans d’autres structures existantes, des gens nous soutiennent et d’autres pas. Des responsables religieux sont d’accord, d’autres non. Il n’y a pas de confrontation avec le Parti communiste et son département idéologique, ni avec le médiateur qui a été très attentif et respectueux. Nous leur avons exposé nos arguments et ils ont eux-mêmes dialogué avec les religieux qui n’étaient pas d’accord. Il n’y a pas de malaise, des soucis oui, mais pas de malaise. Nous avons parlé de notre préoccupation à ne pas transgresser les personnes, à ne pas leur porter atteinte. Seul le dialogue peut régler les contradictions. Mais il y a des points sur lesquels nous ne céderons pas, par exemple, les opérations pour le changement de sexe. Nous le considérons comme un traitement de santé et là, nous ne transigerons pas. Il faut le faire, c’est un droit. Nous savons que, par rapport au mariage des personnes de même sexe, plusieurs églises ne l’approuvent pas. Plutôt que de créer une catégorie avec le mariage homosexuel, ce n’est pas nécessaire, nous proposons une union légale qui puisse garantir les droits des personnes de même genre. Elles ne doivent pas être discriminées, ni exclues. L’objectif est qu’elles aient les mêmes garanties que les couples hétérosexuels, notamment du point de vue du patrimoine. Notre proposition est l’union consensuelle: les couples de même sexe ont les mêmes droits que les couples de sexe différent. Il n’y a pas de différence. On ne parle pas d’adoption. Même si on pouvait l’envisager, je pense qu’il y a des résistances. Au fur et à mesure que notre population avancera et qu’elle surmontera ses préjugés, ce ne sera pas un souci. Nous avons observé le processus de progrès législatifs dans d’autres pays, même européens, et ils ont dû procéder de la même manière, commencer par une chose d’abord, puis passer à une autre. En ce qui nous concerne, nous ne proposons ni mariage, ni adoption des mineurs. Nous avançons dans la reconnaissance des droits de la population et du genre.


S’agit-il d’une bataille d’émancipation dans le cadre du processus révolutionnaire cubain?


Bien entendu ! C’est la plate-forme, le scénario. Moi, j’ai une formation marxiste qui me permet de comprendre la société dans laquelle je vis et ce que nous entendons par socialisme. Une société en transition socialiste telle que la société cubaine doit être vigilante à ne pas reproduire les mécanismes de domination préexistants. Je pense que cette bataille pour la dignité pleine des personnes est en cohérence avec un processus de transformation sociale pour l’émancipation des êtres humains qu’est le socialisme. Cette idée, on ne peut pas la perdre de vue. Sans elle, justement, on continue ailleurs à reproduire les mêmes schémas avec les femmes, les homosexuels ou les immigrants. Pour la première fois dans l’histoire du Parti communiste, dans le document qui sera présenté à la conférence nationale en janvier 2012, on parle des droits à l’orientation sexuelle. On le discute dans toute la population. Nous, au Cenesex, nous avons fait pas mal de suggestions, notamment d’y inclure le concept d’identité des genres et non seulement l’orientation sexuelle. Car, avec cette identité, on a la protection des personnes par rapport au genre.


Vous parlez du respect de la personne humaine et de ses droits pleins et entiers, n’y a-t-il pas aussi d’autres combats à mener sur la liberté d’expression ?


Personne ne peut nous empêcher de nous exprimer. Ça, c’est un mythe. Personne ne peut se taire à Cuba. Le système colonial espagnol n’a pas pu nous faire taire, ni le colonialisme nord-américain, pas plus que la dictature militaire imposée par les États-Unis. Nous avons toujours dit ce que nous pensons. Chacun est maître de ce qu’il dit, de ce qu’il fait. Il faut aussi en assumer la responsabilité. La liberté, c’est assumer ses responsabilités, jouer le tout pour le tout, prendre des décisions. Et c’est vrai pour tout. Par rapport à la liberté de la presse, je serais tentée de dire qu’elle n’existe nulle part. Elle dépend de ceux qui maîtrisent les moyens de communication, les propriétaires, les groupes financiers, les actionnaires, les éditeurs, la politique d’État. À Cuba, il y a un grand nombre de blogs indépendants et des milliers de blogueurs intéressants, courageux dans leurs remises en question tout en assumant leurs responsabilités, sans recevoir d’argent d’un pays qui veut nous contrôler, nous harceler.

Certes, un petit nombre d’entre eux reçoivent de l’argent du gouvernement des États-Unis pour inventer des histoires contre Cuba. Depuis plus de cinquante ans, nous subissons une véritable guerre idéologique qui cherche à détruire la Révolution. La campagne médiatique contre Cuba est de plus en forte. Le Département d’État étasunien y a injecté plus de 20 millions de dollars. Avec cet argent, il paie des blogueurs, des journalistes nord-américains ou européens, pour nous discréditer. Mais qui connaît vraiment, autrement que par la déformation, la réalité quotidienne des Cubains et leur capacité d’avancer ? Concernant Cuba, je souhaiterais une presse plus critique, qui fasse un vrai travail d’enquête. Et critiquer ne veut pas dire manquer de respect si cela répond à l’éthique journalistique.


Un seul parti dominant la politique cubaine, est-ce suffisant ?


Bon ! Celui qui a inventé le parti unique, ce n’est pas Fidel, mais José Marti. Face à la menace étrangère, il n’y avait pas d’autre option que d’unir la volonté des Cubains, ce que Marti a appelé le «Parti révolutionnaire». Le Parti communiste de Cuba (PCC) est l’héritier de ce parti révolutionnaire créé par José Marti. Grâce à l’unité dans ce parti unique, on a réussi à gagner l’indépendance vis-à-vis de l’Espagne, mais cette tentative a échoué du fait de l’intervention nord-américaine. Les Cubains se sont unis encore plus pour accéder à leur souveraineté. C’est pourquoi c’est un parti qui comprend énormément de diversité, y compris les religions, et il a des positions diverses. Mais le principe est très clair sur la souveraineté nationale, la défense de cette souveraineté, le développement du pays sur la base de la justice et de l’équité sociale. C’est cela le projet. Le peuple cubain a ce qu’il veut. Le PCC ne postule pas aux mandats électoraux, c’est le peuple dans les quartiers qui décide et postule.


Quel est le sens de la formule de votre père, Raul Castro, quand il dit : il faut avancer « pas à pas » ?


Tout changement brusque peut être d’une grande irresponsabilité. Le processus de construction et le changement d’état d’esprit exigent du temps, beaucoup plus qu’une consultation populaire. Quand il dit « pas à pas », c’est consolider chaque pas que l’on fait, ne pas être superficiel et n’oublier personne. Il m’a demandé à plusieurs reprises d’essayer d’avoir un point de vue éducatif auprès de la population avant de l’amener sur un projet de loi, sinon celle-ci ne sera jamais votée. Ce que nous avons fait en sensibilisant les Cubains, les députés. Il travaille dans ce sens, je crois que c’est un bon stratège. Des gens aimeraient que Cuba se presse dans les changements. Il répond : «Je voudrais me presser, mais je ne peux pas imposer.» Il faut trouver un certain consensus, tout au moins, pouvoir compter sur la majorité.


Quelles sont les priorités pour les Cubains aujourd’hui ?


Des tas de choses ! Surtout il s'agit de renforcer notre économie pour être autosuffisants. D'une certaine manière, le tourisme peut nous aider à réaliser des progrès. Malgré le blocus économique et commercial envers Cuba, le tourisme nord-américain a augmenté de façon incroyable. Les Nord-Américains ont envie de venir à Cuba, nombre d'entre eux arrivent par des voies détournées pour ne pas être pénalisés aux États-Unis. Le fait d'être sanctionnés par la Loi du blocus est, au passage, une violation des droits des citoyens nord-américains et de la Constitution. Alors, oui, il nous faut avancer, créer de nouveaux mécanismes. Et ça vient ! Cuba surprend toujours, même nous, nous nous surprenons.

À son élection, Obama avait nourri quelques espoirs vis-à-vis de Cuba. Mais rien n'a changé…

Obama n'a pas renoncé aux responsabilités de son programme. Les États-Unis continuent à être hégémoniques. Ils sont la police du monde, ils nous contrôlent tous. Je constate que l'Europe leur a emboîté le pas en établissant une position commune contre Cuba. C'est d'un cynisme ! Cela démontre qu'elle est subordonnée à la politique des États-Unis.


Vous êtes la fille de Raul et la nièce de Fidel. L'héritage n'est-il pas trop lourd à porter ?


Parfois oui, parfois non ! Non pour tout ce cela te fait porter de façon symbolique par rapport à l'héritage familial. Certains inventent une responsabilité qu'ils aimeraient me voir endosser, qui ne me correspond pas ; d'autres veulent que, dans l'avenir, je sois présidente de la République. S'ils me connaissaient mieux, ils ne le voudraient pas ! Cela n'a rien à voir avec mes aspirations. D'autre part, j'ai reçu beaucoup de gratifications à Cuba et dans de nombreux pays. On m'a dit des choses très belles, pleines d'admiration, de respect, d'affection et de remerciements. On m'a raconté des anecdotes de mes parents que j'ignorais. Alors je me sens fière de la famille dans laquelle je suis née. Ils m'ont transmis des valeurs, une éthique. Et si je suis rebelle, ce n'est pas de ma faute, c'est de la leur. Ils l'ont été beaucoup plus que moi et continuent de l'être, c'est pour cela que j'ai tellement d'admiration. Mais je ne veux pas être comme eux.


Raul vu par Mariela...


 

D'abord je dirai que mon père est très sympa. Très drôle. Il a une façon de dire les choses, il est direct. Je me suis beaucoup amusée avec lui, je me suis fâchée aussi, mais avec beaucoup d'amour. Nous avons appris à nous comprendre. Je n'ai jamais eu peur de lui dire les choses telles que je les pense, même s'il n'était pas d'accord. J'ai appris de lui qu'il fallait être comme ça dans la vie et en assumer tous les risques. Il est structuré, très organisé. Il aime dialoguer, travailler en équipe, il ne perd pas de temps. Les choses sont comme elles sont, il n'aime pas qu'on les déguise. Grâce à ma mère, il m'a soutenue dans mon combat, elle a fait le travail préliminaire. Je ne suis pas « la fille de son père ». En conséquence, j'agis de façon attentive et respectueuse. Mais j'ai hérité de lui de mettre le doigt sur la plaie.

 
 Granma 

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 19:08

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http://www.aporrea.org/poderpopular/n122779.html

15.12.2011 

Entrevue faite à Oscar Martínez, représentant de Cuba à la 13ème Réunion Internationale de Partis Communistes et Ouvriers (Athènes, 9-11 décembre 2011).

traduction : ASC-Ge

Durant le week-end dernier a eu lieu à Athènes la 13ème Réunion Internationale de Partis Communistes et Ouvriers sous la devise : "Le socialisme est l'avenir!". La convocation de fréquence annuelle s'est initiée, sur proposition du Parti communiste de la Grèce (KKE), en 1999, et pour tel motif Athènes a été le siège des sept premières convocations, auxquelles ont suivi Lisbonne (le Portugal), Minsk (la Biélorussie), Sao Paolo (le Brésil), Nouvelle Dehli (l'Inde) et Tshane (Afrique du Sud). Cette année, après son périple par cinq pays et quatre continents, elle est revenue à nouveau à la capitale grecque et a été la plus grande réunion en matière de participation de toutes celles célébrées jusqu'à ce moment.

 


Pour évaluer le résultat de la rencontre nous conversons avec le délégué cubain Oscar Martínez Cordovés, le vice-chef du Département de Relations Internationales du Parti communiste de Cuba (PCC).

 

 

Cette réunion internationale de partis communistes et ouvriers arrive à sa treizième édition : est-elle consolidée comme l'évènement international le plus important du mouvement communiste ?

Sans doute c'était un lieu de débat très important, et cela grâce à plusieurs raisons : d'une part c'était celle de la plus grande participation de celles réalisées à cette date, avec la participation de 78 partis de 59 pays; de plus elle a lieu en Grèce, qui s'est convertie en l’épicentre de l'actuelle bataille contre la crise capitaliste; et finalement parce que les partis se sont rendus compte de l'importance qu’a l'échange d'expériences et d'analyse. En ce sens je crois que la rencontre a accompli son objectif.

La déclaration finale affirme que la "tâche la plus importante des communistes est l'affrontement au modèle néolibéral, aggravé aujourd'hui par la crise du système capitaliste, qui exige aussi des partis la lutte contre l'impérialisme et pour la construction d'une société plus juste. Seul le socialisme est capable de créer les conditions nécessaires qui éliminent les guerres, le chômage, la grande faim et la pauvreté": quelles résolutions ont accompagné cette déclaration ?

C'est une bonne déclaration qui a des positions générales et dont le but n'était pas de faire des déclarations spécifiques de chaque pays. Mais le plus important de la rencontre ce fut l'approbation d'un bon nombre de résolutions, contrairement à ce qui se passait lors d’occasions antérieures. Cela découle du fait que nous vivons dans un monde turbulent, immergés dans une grave crise, au milieu des moments de beaucoup de tension et de danger au plan international. Et les organisations communistes nous avons vu la nécessité de nous retrouver et de rapprocher nos positions sur plusieurs sujets prioritaires.

Par exemple, en ce qui concerne le monde arabe, les partis de cette région ont considéré important d’élaborer une résolution sur les événements qui ont lieu et leur position à propos de ceux-ci. On a aussi analysé l'importance des processus de changement qui ont lieu en Amérique latine et, concrètement, on a approuvé une résolution qui évaluait positivement la création récente de la Communauté d'États Latino-américains et Caribéens (CELAC).

Il y en a eu d’autres qui ont demandé la fin du blocus étasunien contre Cuba - celui-ci a été inclus dans l'agenda des sujets importants pour l'année-, et la libération des Cinq Héros et leur retour sur l'Île, en incluant René González.

Il faudrait aussi signaler un autre sujet important qui est le renforcement de la solidarité anti-impérialiste, qui devra être abordée par tous les partis pendant toute l'année qui vient.

Bien qu’elle n’ait pas recueilli de déclaration spécifique, Cuba a reçu un appui important.

Le PC de la Cuba est un parti d'un pays socialiste et presque le seul au pouvoir d'entre les présents. Oui, il y a la Chine et le Vietnam, bien sûr, mais l'identification avec Cuba est plus grande pour être un petit pays historiquement menacé, et qui a toujours pratiqué une politique, conséquente et éthique de principes révolutionnaires. Pour cela elle est l’objet de beaucoup de considération, et nous sommes très bien évalués par tous les partis.

Bien sûr que nous avons des différences - heureusement le monde n'est pas d'une seule couleur -, parce que nous même les communistes nous avons des expériences variées, des cultures différenciées … mais cette variété est discutée, se débat et se reconnaît, et c’est sur cette position que tout le monde respecte Cuba.

Quelle importance a ce genre de rencontres, et quels résultats pratiques en résultent ?

La coordination et le résultat de ces évènements servent à réaliser des activités et des actions vulgarisatrices, par rapport à quelques dates. Ce n'est pas un programme de mobilisation internationale coordonné, mais plutôt un agenda convenu par tous sur les sujets prioritaires pour que nous, les organisations, réalisions des actions à l'intérieur de notre périmètre d’activités. Cela est très important parce que de cette façon nous nous armons pour la lutte au moyen de la diffusion de certaines informations, le débat et la

Le document de la convocation reconnaît la lutte importante réalisée pendant ces dernières années par le Parti communiste de la Grèce (KKE), symbolisée dans la devise déployée depuis l'Acropole d'Athènes, "Peuples de l'Europe, levez-vous", en mai 2010. Comment est analysée depuis le mouvement communiste la situation qui est actuellement vécue en Europe ?

Je considère très important que les communistes nous divulguions la lutte qui se développe en Grèce, que nous informions publiquement toute la société au sujet de l'impact qu’ont les politiques néolibérales. Que les gens sachent que le capitalisme, qu’il soit britannique, grec ou colombien, c’est le même système partout. Et qu’il est impitoyable. Pour nous les Cubains, pour vivre dans un pays socialiste, ceci est souvent ignoré. C’est pourquoi il est important de donner à connaître ce qui se passe en Grèce, les énormes manifestations, les grèves constantes et les luttes qui y ont lieu. Pour que les gens voient que le capitalisme n'est pas comme les grands médias le peignent, que c'est le meilleur des systèmes, mais bien au contraire.

Dans ce sens il faut expliquer comment le KKE lutte pour organiser les forces des travailleurs, au moyen de la mobilisation et la désobéissance civile, avec à long terme l'objectif de pouvoir changer le système. Ils sont convaincus - comme je le suis moi-même - de que avec le capitalisme les conditions de l'être humain ne peuvent pas s'améliorer.

En ce qui concerne l'organisation de la rencontre il faut signaler le travail réalisé par les camarades du KKE, qui ont assuré tout ce qui était nécessaire du point de vue matériel et logistique, avec comme résultat la matérialisation du succès de l'évènement et de l’importante déclaration souscrite.

L’exemple de l’Amérique latine peut-il être utile actuellement pour d’autres régions?

L'Amérique latine a vécue pendant les années 90 du siècle passé ce qu’on a nommé une "décennie perdue" engendrée par le néolibéralisme, mais la région s'est battue, s'est organisée de différentes formes et a pu faire face de cette façon à cette agression. Bien sûr dans notre continent il continue d'exister des politiques néolibérales, d’énormes différences sociales, et une distribution très inégale de la richesse, mais ont surgi de nouveaux gouvernements dont les objectifs sont le changement de modèle économique, au moyen de transformations qui améliorent la situation sociale et économique de la population, et cela a été possible grâce à l'organisation et la lutte de nouveaux acteurs sociaux.

Je crois que les communistes nous avons à apprendre, nous avons à mettre à profit le moment historique que nous vivons - comme dit Fidel-, pour mieux nous organiser et pour obtenir une plus grande cohésion pour atteindre un objectif supérieur qui est le socialisme. Dans des pays où le peuple est désorganisé ou désorienté c'est le rôle des organisations communistes. L'Amérique latine est un bon exemple pour d'autres régions du combat nécessaire contre le néolibéralisme, l'Europe incluse. Et bien que la situation ne soit pas comparable et les niveaux de développement sont très différents, l'objectif doit être le même : organiser et agglutiner toutes les forces populaires qui veulent un autre système.

Sur notre continent dans les nombreux mouvements sociaux qui s’y sont développés, ou qui ont eu une participation active dans les processus de changements, des personnes sans formation ou analphabètes y étaient intégrés, mais elles avaient une grande conscience de classe. Et ici (en Europe), précisément, c’est ce qu'il faudrait renforcer. Le système capitaliste se caractérise pour vouloir dénaturer l'homme, pour l’aprivoiser et pour lui faire perdre son origine. Et je crois que la conscience de classe est un élément fondamental pour le changement.

Y a-t’il des raisons pour l’espérance?

Je crois que oui, que l’on peut y parvenir. Il s’avère paradoxal qu'à plus de 20 ans de la chute de l'Union soviétique, de la soi disant "fin de l'histoire", nous nous trouvions avec le fait que ce qui est en crise ce n'est pas le socialisme - puisque supposément il n'existait pas encore -, mais le capitalisme lui-même. C’est pourquoi, comme cela est repris par la devise de la rencontre, "le socialisme est l'avenir"

Antonio Cuesta est correspondant de l’agence Prensa Latina en Grèce.

traduction : ASC-Ge

 http://www.rebelion.org/noticia.php?id=141359&titular=“desde-el-capitalismo-no-se-pueden-mejorar-las-condiciones-del-ser-humano”-

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